RDC: Un couac dans l’organisation des élections,voici les signes qui ne trompent pas
Malgré les menaces, le processus électoral en République Démocratique du Congo est en marche. La Commission électorale nationale indépendante(CENI) respecte son calendrier et rassure la population congolaise en générale que les élections aurons bel et bien lieu à la date prévu, le 20 décembre 2023. L’on remarque avec quel engouement et effervescence que la population se mobilise et souhaite sans condition la tenue de ces scrutins à la date buttoir. Retenez que ce ‘4ème cycle électorale en RD Congo se distingue surtout par l’augmentation du nombre des candidats à la députation nationale et provinciale, ainsi que la possibilité d’organiser aussi des élections urbaines et municipales.
En effet, la campagne électorale débute ce 19 novembre 2023 conformément au calendrier de la CENI, curieusement certains candidats restent encore pessimistes quant à la tenue réelle de ces élections le mois prochain.
Ils avancent des raisons d’insécurité pour se rendre dans leurs bases habituelles, manque de mobilité à cause de mauvaise état des routes à l’intérieur de la RD Congo.
Les autre candidats déplorent le manque de moyen financiers qui semble le bloquer à Kinshasa, ils ne savent pas à quel Saint se vouer pour battre la campagne électorale en cette période de crise.
Ces faits risquent de diminuer le taux de participation des électeurs à ces scrutins.
L’inflation monétaire galopante
L’un de signes qui risque ou qui menace le processus électoral actuel en RD Congo est l’inflation monétaire. La réalité est là, la dépréciation du Franc congolais(FC) face aux dollars américains(USD) échappe au gouvernement. Il n’arrive pas à maitriser le taux de change. Actuellement 1$ US se change contre 2650 Fc à Kinshasa, donc 10 $ équivaut à plus 26500FC.
D’ici la fin du mois rien ne rassure la stabilisation du Franc congolais. Cette situation économique dérange les candidats aux différents postes électoraux, pas seulement aux candidats, mais aussi à la CENI qui doit absolument actualiser son budget sur le processus électoral en cours. Particulièrement les 26 candidats à la présidentielle auront un problème pour battre la campagne électorale.
L’on se demande, avec quels moyens ? Curieusement le gouvernement et la Banque centrale du Congo(BCC) se vantent via les régies financières d’avoir maximisé beaucoup des recettes, malheureusement ladite maximisation ne serait que verbale et par des chiffres, sur le terrain l’on ne sent rien de positif, mais au contraire la dépréciation de la monnaie locale. L’on s’interroge où va l’argent des contribuables congolais ?
Les dettes intérieures dans des entreprises ne sont pas payées, les travailleurs, les fournisseurs des services etc. déplorent cette situation. D’ailleurs, les fonctionnaires ont touché leurs salaires en retard le mois dernier.
Bref, l’argent ne circule pas, comme conséquence « l’inflation monétaire », hausse de prix observé un peu partout dans tous les domaines de la vie sociale. C’est dans cette atmosphère que les électeurs congolais iront voter.
Si les dirigeants vont utiliser les moyens de l’Etat pour battre la campagne, les autres petits peuples et les autres candidats qui ne sont pas dans les affaires vont grincer les dents. Il semble que le gouvernement des « warriors » aurait bloqué l’argent pour punir « les opposants » pendant la campagne électorale.
L’insécurité grandissante
Le deuxième signe qui menace la tenue des élections dans la quiétude est « l’insécurité ».
Hormis la guerre de l’Est provoqué par Rwanda via le M23 et des massacres répétés en Ituri, à Beni, dernièrement l’on parle d’un nouveau conflit en gestation à Kisangani entre les deux tribus, l’on compte déjà des morts.
La ville de Kinshasa a vécu dernièrement des phénomènes des Kidnappeurs, des Kuluna, des assassinats et des cas des disparitions forcées ainsi que les « Mobondo » aux portes de la capitale, et dans l’espace grand Bandundu.
Bref, personne n’est épargné, tout le monde vit l’insécurité en RD Congo.
Qu’est-ce qui va arriver pendant la campagne électorale qui commence bientôt? Dernièrement le cortège de Martin Fayulu a été attaqué au Kasaï-Central !
L’intolérance politique règne partout, le pouvoir contre opposition et l’opposition contre le pouvoir, etc.
Cette situation d’insécurité et la crise sociale incitent les observateurs à penser à un éventuel dialogue pour sauver ce 4ème cycle électoral en RD Congo.
En outre, hormis l’inflation et les défis sécuritaires, la CENI semble ne pas être prête avec la logistique, notamment les matériels de vote en l’occurrence les bulletins de vote, les urnes, machines à voter, ainsi que le déploiement de ces matériels électoraux dans des bureaux de vote à travers les 145 territoires de la RD Congo.
L’on se demande, la CENI est-elle vraiment prête, avec quels moyens de transports et pendant combien de temps mettra-t-elle ? La qualité des cartes d’électeurs laisse à désirer!
Selon les dernières infos, la plupart de ces machines à voter seraient encore en Corée du Sud chez les fournisseurs.
Si le Gouvernement et la CENI cherchent à faire le « forcing électoral » sans tenir compte des signes précités, la RD Congo n’échappera pas à des troubles et crises postélectorales. Wait and see !
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