* Pourquoi Félix A. Tshisekedi a été publicité candidat unique de l ’Union Sacrée ?
* Quand les candidats de l’Opposition Congolaise se liguent pour lui faire face ?
Le dimanche 1er octobre dernier, l’Union sacrée pour Nation (USN) a publicité officiellement le Président de la République Sortant, Félix A. Tshisekedi candidat à la présidentielle de ce 20 décembre prochain. Les chefs de cette famille politique disent avoir opté pour le Président sortant afin de lui permettre « d’achever ce qu'il a commencé » à la tête de la RD Congo. Ont pris part à ce plébiscite Jean-Pierre Bemba (MLC), Vital Kamerhe (UNC), Bahati Lukwebo (AFDC), Christophe Mboso, et Augustin Kabuya (UDPS), tous membres influents de l'Union sacrée. Cette désignation rassure sans doute le peuple congolais de la tenue réelle des scrutins dans le délai constitutionnel.
Et, l’Opposition de son côté continue d’aligner ses candidats à la présidentielle prochaine, hormis M. Constant Mutamba, Matata Ponyo, Adolphe Muzito qui ont déjà déposé leurs candidatures à la CENI ; Martin Fayulu, Denis Mukwege, M. Katumbi, Delly Sesanga et les autres ne baisserons pas les bras à la course présidentielle.
Mais le peuple congolais s’interroge, avec quel discours cette Union Sacrée va utiliser pour convaincre leurs bases ? Avec quel bilan ? Quelles recettes elle va présenter à leurs potentiels électeurs, car les discours d’« Etat de droit », « le peuple d’abord » semble échoué et dépassés.
L’on reproche à la classe dirigeante de la République « les worriors » du régime finissant, à la place de créer des emplois pour diminuer le chômage et engager des millions des jeunes congolaises et congolais, elle préfère multiplier des partis politiques, associations et regroupements politiques. Seulement pour le compte du processus électoral, le Ministère de l’Intérieur a enregistré plus de 910 partis politiques autorisés à fonctionner en RD Congo.
L’on notera que durant les 5 dernières années qui ont marqué le régime actuel au pouvoir en RD Congo, malgré des bons entendements et promesses, pas des nouveaux investisseurs de renommés enregistrés semble –t-il, selon le statistique de l’Agence nationale pour la promotion des investissements en RD Congo, pas des nouveaux industries crées ou financés, renseigne une source fiable du Fonds de Promotion de l’Industrie. Le gouvernement de la RD Congo n’arrive pas à maitriser l’inflation galopante du taux de dollars face aux Franc Congolais. Retenez, en octobre 2018, un dollar américain s’échangeait à 1600Fc, actuellement 1$ USD = 2600Fc, d’ici décembre il pourrait atteindre 3000Fc.
En effet, la situation économique et sociale de la population congolaise est déplorable, et pourtant l’on pensait qu’avec le changement du régime intervenu en janvier 2019, avec le nouveau régime de Félix Antoine Tshisekedi, tiendrait sa vision politique qu’il prônait pendant la campagne électorale à savoir : « l’installation de l’Etat de Droit », et la politique sociale « le peuple d’abord ».
Le peuple congolais s’est rendu compte que cette feuille de route de l’UDPS n’était que de la poudre aux jeux des électeurs. Vision écartée peut-être suite aux alliances, coalitions politiques et une gestion partagée, l’on ne sait pas ; c’est à l’UDPS le parti au pouvoir de rendre compte spécifiquement à sa base et en générale à la population congolaise.
L’on pointe du doigt accusateur à toute la classe politique congolaise (pouvoir et opposition) d’avoir partagé le bilan de Félix Tshisekedi pendant les 5 dernières années. Elle cherche encore obtenir un nouveau mandat via les prochaines élections présidentielles et législatives. La vérité est que le Président sortant Félix Tshisekedi n’a pas dirigé seul, son bilan que les uns (opposition) estiment largement négatif et que les autres (le pouvoir) estiment largement positif est partagé avec les coalitions FCC-CACH, LAMUKA, et l’Union Sacrée pour la Nation(USN).
Curieusement certains acteurs politiques du FCC-CACH et de LAMUKA cherchent à se dédouaner de la gestion de ces 5 ans du premier mandat de Félix Tshisekedi. Ils se déclarent de « l’Opposition » qui se soucie de la misère de la population, et pourtant l’on sait qu’ils étaient avec Félix Tshisekedi dans les affaires !
L’on se souviendra que dans le règne de Félix Tshisekedi, les deux ans du premier mandat étaient caractérisés par la Covid-19, la fièvre Ebola et surtout il a partagé la gestion du pays avec la coalition FCC-CACH (Gouvernement Ilunkamba). L’affaire comme de la Rétro-commission des 15.000.000 USD, les 100 jours du Chef de l’Etat, Procès 100 jours, sont attribués à ce gouvernement.
Les électeurs n’oublient pas les acteurs politiques de l’époque, ils attendent des explications sur ces dossiers pendant la campagne électorale qui s’annonce déterminante. Malgré ces aléas précités, des dossiers qui ont marqué l’esprit de la population congolaise comme la « gratuité de l’éducation » primaire, le fonds détournés du covid-19, etc. sont des pêchés du gouvernement FCC-CACH qui pèsent sur le régime Félix Tshisekedi.
Gouvernement des « Warriors »
Issu de l’Union Sacrée pour la Nation(USN) après consultations présidentielles. Ce gouvernent est composé des membres du FCC, CACH, et de Lamuka notamment l’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, et le MLC de Jean Pierre Bemba. Les « warriors » portent les actifs et les passifs du règne de Félix Tshisekedi, via ce gouvernement l’on a eu trop des promesses, mais peu des réalisations. Le peuple ne se retrouve plus, la raison est que dans l’USN, chaque leader avait son agenda caché. Le Dossier tel que le RAM qui a volé des Millions des dollars (plus de 37000.000 USD) de la population via des opérateurs téléphoniques est dans le compte du gouvernement des « warriors » dirigé par le Premier Ministre Jean Michel Sama Lukonde, et son Ministre de PT-NTIC Augustin Kibasa.
Les projets des routes tels que « Tshilejelu », « Kinshasa zéro trou », « électricité, et « l’eau » leurs réalisations pourraient faire marquer les points au candidat de l’USN, mais malheureusement ces projets n’ont pas donné les résultats escomptés. Les indicateurs de ces projets sont tous en rouge.
Dans l’exécution de ces projets l’on a trouvé aussi des membres de Lamuka issus de l’Opposition Lamuka (l’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi et le Mouvement de Libération du Congo- MLC de Jean-Pierre Bemba) ont une part de responsabilité de l’échec de ces projets.
En outre, l’exécution du Projet 145 territoires a réussi ou pas ? Il est évalué à quel niveau ? Ce projet 145 territoires, implique quoi au juste ? Projet « la gratuité de la maternité » tiendra-t-il ou pas ? Un chapelet des bonnes intentions ? La population congolaise attendent des réalisations palpables et non des promesses quant à ce.
Tout ceci prouve que la vision du Président de la République sortant, candidat à sa propre succession « le peuple d’abord » n’a pas atteint son objectif.
La situation sociale de la population s’est dégradée davantage, le taux de chômage a augmenté, les partis politiques et les églises ont été créées à la place des entreprises. Les Taxis motos inondent et ont remplacés les trains urbains et les bus, ces 5 dernières années, imaginez la suite pour un grand Congo qui compte plus de 100 millions d’habitants. Incroyable, mais vrai, la Société arienne Congolaise « Congo Airways » manque des avions.
« Etat de Droit » reste encore un rêve en RD Congo. La corruption a changé de forme, malgré la présence de l’Inspection Général des finances(IGF) les corrupteurs sont toujours là, même dans les institutions du pouvoir.
Dans une interview à la presse, Félix Tshisekedi a reconnu « qu’il n’était pas satisfait de son bilan dans le domaine de la justice ». Il a oublié que « la justice élève une nation », et « s’il ne met pas fin à la guerre cela signifie qu’il a échoué dans son premier mandat à la tête de la RD Congo » !
L’on espère qu’il reconnaitra aussi son échec dans d’autres domaines. L’avantage est que, s’il est sincère à présenter son bilan, le peuple congolais va remarquer les qualités « d’un leader » qui s’assume. Au cas contraire comment pourrait-il obtenir un deuxième mandat ?
La sécurité : réussite ou échec ?
La guerre de l’Est de la RD Congo reste un héritage de l’AFDL, une épine pour le pouvoir de la RD Congo et cauchemar pour la population congolaise en générale. Mettre la guerre de l’agression à l’Est de la RD Congo dans la valise Félix Tshisekedi serait injuste.
Bien que l’Etat de siège n’ait pas donné le résultat escompté, la sagesse exige qu’il demeure pour ne pas consacrer la balkanisation de la RD Congo, qu’il reste en vigueur pour traquer le M23 et les groupes armées.
Pour clore, la bataille électorale s’annonce difficile pour le pouvoir et l’opposition, la maturité politique de la population congolaise ne supportera plus les discours démagogiques.
Il est temps que les uns et les autres utilisent des bonnes paroles et sincères enfin de persuader leurs électeurs, au cas contraire les prochaines élections seront vouer à l’échec par manque d’engouement et de la participation citoyenne.
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