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Les inepties d'un pasteur délirant : Quand Marcelo Tunani crache sur la mémoire de Papa Wemba et de King Kester Emeneya !

Qu'il me soit permis, en ma qualité de biographe officiel de feu Papa Wemba d'heureuse mémoire, d'interagir sur les propos que le Pasteur Marcelo Tunani a tenus sur ce dernier et sur son colistier Djo Kester Emeneya, propos que d'aucuns considèrent comme une bourde monumentale.
Pour moi, les salamalecs de ce gourou un tantinet excentrique n'ont pas leurs raisons d'être, ni dans la forme, ni dans le fond. Et si leur auteur ne fait pas gaffe, son agir risque de ressembler à bien d'égards à celui d'un chenapan spirituel, qui voudrait faire du racolage à travers ses prêches mirobolants.
La mémoire collective reconnait d'ailleurs qu'il n'est pas à ses premières provocations du genre. Quel crédit peut-on donc accorder à un homme de Dieu qui a défrayé la chronique en affirmant que l'Eglise Catholique serait l'antichambre de l'enfer ?
Ce qu'il faut faire pour arrêter ses délations, c'est peut-être lui intenter un procès en bonne et due forme, avaient alors suggéré certains commentateurs désabusés. Mais déjà le fait de dire que King Kester Emeneya, l'homme à la voix pentatonique, "ne savait pas chanter", peut être considéré comme une vraie lacune spirituelle et intellectuelle. Pour les fans de "Muntu ya zamani", ce pourfendeur mécréant n'a qu'à écouter la chanson "Nzila ya velele" pour comprendre qu'il est vraiment passé à côté de la plaque. Selon plusieurs mélomanes en effet, ce merveilleux cantique peut tenir la draguée haute à une flopée de chansons prétendument chrétiennes, qui sont d'ailleurs, dans la plupart de cas, du "copier coller" de la musique qu'on voudrait estampiller "Profane", pour les besoins de la cause.
En quoi Papa Wemba a détruit la jeunesse congolaise, alors qu'on sait que celle-ci avait été depuis des lustres abandonnée à son triste sort par le régime Mobutu, notamment sur recommandation du plan d'ajustement structurel, édicté par les institutions de Brettonwood, entendez par-là la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, qui avaient à l'époque demandé au Maréchal Mobutu de se désintéresser du secteur social et éducatif ?
On voit bien que ce fameux farceur, ô excusez-moi, je voulais dire Pasteur, a une méconnaissance totale de l'histoire de ce pays. Il ne comprend même pas que le non conformisme du jeune Papa Wemba du début de Viva La Musica était en réalité une forme de résistance indicible, à la Fela Ransome Kuti, à l'ordre inique et dictatorial établi depuis 1965 dans son pays.
Quel est le tort du Chef Coutumier du Village Molokai dans dans cette affaire ? Celui d'avoir voulu, à travers sa musique et son élégance, donné des motifs d'espérance à cette jeunesse laissée pour compte ? Or, à travers ses antiennes parfois désinvoltes, ce merveilleux barde a eu à rappeler à ces jeunes dans la tourmente qu'il ne fallait pas baisser la garde, et qu'en bossant dur, la chance finira par leur sourire. Avec la Sape, il leur a demandé d'être propre, càd bien habillé, bien coiffé et bien parfumé : un esprit sain dans un corps sain. On note d'ailleurs que parmi ses épigones les plus assidus dans cette direction, on compte une large frange des membres de la corporation pastorale.
Qu'il plaise ou qu'il ne plaise pas, Papa Wemba avait su susciter, à sa manière, chez ses contemporains de différentes générations, un engouement qui a pu les maintenir dans l'espoir d'un lendemain meilleur. Les jeunes desperados voués à l'époque à la perdition ont ainsi pu trouver des motifs de croire en eux et en la vie, grâce à la thérapeutique musico-psychologique made in Village Molokai. C'est ce qui explique son plébiscite permanent comme chantre de la joie, de l'amour, de l'espoir, de l'effort et de la résistance contre l'abattement. Cela lui a valu la sympathie d'un public varié et impénitent, qui a amené dans son entourage des politiciens, des intellectuels de tout bord, des cadres d'entreprises, des hommes d'affaires, des professeurs d'université, des clergés, des pasteurs, des sapeurs, des journalistes, des sportifs, des artistes, des commerçants, des pousse-pousseurs, des vendeurs à la criée, bref des privilégiés de ce monde, ainsi que des "monsieur et madame "tout le monde".
Entre nous soit dit en passant, le fameux pasteur Marcelo n'arrive même pas, spirituellement et intellectuellement, à la cheville du Saint-Père Benoît 16, qui avait ouvert les portes du Saint-Siège à ce porte-étendard de la musique africaine, dont la date du décès a été décrétée comme celle de la " journée de la musique africaine" par l'Union Africaine.
Le Papa Wemba que son pourfendeur connait n'est pas celui encensé par Mouammar Kadhafi, qui disait être le Fan numéro 1 de Bakala Dia Kuba en Libye, encore moins celui que Nelson Mandela avait invité pour divers motifs au Pays-Arc-en-ciel. Juste avant sa mort, Laurent Fabius, l'ancien premier ministre français, avait affirmé à la télé être un grand fan du Kunzi Lele, et qu'il était tenté de lui demander un jour comment il faisait pour nouer sa cravate. Le Papa Wemba de Marcelo n'est pas du tout celui à qui le président Jacques Chirac avait chaleureusement serré les pinces.
Le Papa Wemba que ce pasteur impromptu veut titiller, en prenant de ridicules raccourcis très proches des clichés de la fronde, n'a rien à avoir avec celui qui a su imposer la Rumba Congolaise au pays du Soleil Levant, au point de défier Michael Jackson, le roi de la Pop Music. En tout cas, son Papa Wemba n'est aucunement celui que Peter Gabriel avait boosté sur la scène internationale, en vue de mettre sur orbite de la World Music la musique congolaise moderne, notamment au Pays de l'oncle Sam, ainsi que dans le monde anglo-saxon.
Les accointances du Mwalimo Papa Wemba avec le monde religieux, culturel et socio-politique occidental et africain, voire asiatique, montre à quel point cet artiste, en dépit de certaines adversités, avait été adulé par tant d'admirateurs à travers l'univers. Voir des incrédules, si "pasteurs" prétendent-ils être, vouloir ternir la réputation de cette icône de la musique congolaise et africaine est un tort qu'on fait au patrimoine culturel du continent cher à Cheikh Anta Diop, que le défunt chanteur avait défendu bec et ongles, dans des chansons comme Esclave, Sahel, Longembo, Africains comme toi, etc. Les esprits lucides doivent alors s'opposer avec véhémence à ces tentatives de déstabilisation de la mémoire de ce grand leader musical, toutes catégories confondues. En tout cas, ceux qui, à l'instar de l'abbé Koko, ont bien appréhendé la quintessence philosophique de ce panafricaniste avéré doivent l'expliquer à ces susceptibles de mauvais aloi, qui veulent faire la négation de la vérité, pour des raisons non avouées.
Toutefois, on connaît le vrai problème de certains pasteurs véreux avec le Kuru Yaka : ce problème s'appelle "Elongi ya Jésus", cette belle ritournelle où "100 % Star" avait fustigé ceux qui font du nom du Christ leur fond de commerce, pour gruger de naïfs croyants. Et lorsque mis à l'épreuve de la démonstration de leur foi, ils ne parviennent même pas à faire arrêter le vent, en le blâmant, comme l'avait fait Jésus Christ lui-même, disait le Grand Mayas.
Est-ce que le fameux Pasteur Marcelo fait partie des syconphantes qui cherchent à s'attirer l'attention du public en lançant des piques au roi de la Rumba Congolaise, qui semble, même parti ad pâtres, faire ombrage à leurs ascensions ?
En effet, il y a encore beaucoup de gens qui ne digèrent pas du tout la suprématie multidimensionnelle de la personnalité plurielle de ce chanteur impénitent, qui continuent à avoir les faveurs du public, plus de sept ans après sa mort. Si c'est le cas pour ce pasteur taquin, on ferait mieux de lui recommander la sagesse de l'Abbé Koko, qui disait dans une homélie à la Cathédrale Notre Dame du Congo : Il faut s'abstenir de juger l'œuvre et la personnalité mythique de Bokul dans la superficialité, au risque de paraître comme un insensé.
Est-ce le cas pour ce censeur impétueux qui se cache derrière cet homme de Dieu grincheux ? Comme le disent les "Bana Viva" : On a tous quelque chose de Papa Wemba. Et ce n'est pas l'évêque Dodo Kamba qui va me contredire ?

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