La RD Congo organise son 4ème cycle électoral, ce 20 décembre 2023, le peuple congolais va encore élire leur président de la Républiques, des députés nationaux et provinciaux. La CENI respecte sans doute son calendrier, le processus électoral continu son chemin sans équivoque, malgré les aléas et menaces qu’elle affronte pour amener les électeurs à la date buttoir.
En effet, le 1er septembre dernier, la CENI a convoqué le corps électoral pour la présidentielle du 20 décembre prochain, le dépôt des candidatures des candidats présidents de la république est ouvert, pour un mois. Le BRTC est ouvert au siège de la CENI pour recevoir les différentes candidatures de ceux qui vont conquérir à la magistrature suprême de la RD Congo.
L’on retiendra que la création de l’Union Sacrée pour la Nation (USN qui compte en son sein plus de 450 partis politiques, associations et regroupements politiques a pour objectif principal de faciliter Félix Tshisekedi, le président sortant de la RD Congo de gagner les prochaines présidentielles, afin de lui permettre de briguer son deuxième mandat présidentiel. Rappel, le 29 mai 2023 à la sortie officielle de cette plateforme politique et électorale au Stade de Martyrs, qui fut un évènement réussi, le présidium de l’USN avait proclamé « haut et fort » de porter la candidature de Félix Antoine Tshisekedi. L’USN se félicité d’être « du bon côté de l’histoire » déclara le Président de l’Assemblée nationale l’honorable Christophe Mboso.
Au fil du temps, le constat est réel, chaque parti politique de l’USN désigne Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo comme son candidat à la présidentielle. C’est un signe qui assure la victoire pour cette plateforme, si les scrutins se tenaient à la date prévue.
Dans son mini-congrès du 19 août dernier, l’UNC de Vital Kamerhe a réaffirmé sa position de soutenir la candidature de Félix Tshisekedi et l’a proclamé comme le candidat de l’UNC à la présidence de la République.
De son côté l’UDPS/Tshisekedi dans son Congrès extraordinaire organisé du 25-26 aout dernier, à Kinshasa a également confirmé et proclamé haut et fort « Félix Tshisekedi Tshilombo » candidat de l’UDPS à la prochaine présidentielle de ce 20 décembre 2023. L’on espère que les autres partis politiques et associations qui composent l’USN emboiteront les pas.
Murmures et frustrations parmi les membres
Selon des informations concordantes, depuis sa sortie officielle, certains partis et regroupements faisant parti de l’USN ne seraient pas d’accord avec l’attitude du parti présidentiel adopté ces derniers temps. Ils seraient dupés et driblés par le présidium de cette plateforme.
En effet, l’UDPS/Tshisekedi est accusé par les uns et autres membres de l’USN de se taillée d’avance la part de lion dans le processus électoral en cours. Elle est accusée de vouloir faire cavalier solitaire, sans tenir compte de ses alliés membres de l’USN. Etant un vieux parti politique est mieux représenté sur toute l’étendue de la RD Congo, l’UDPS/Tshisekedi a alignée ses candidats à tous les niveaux y compris à la Présidence de la République, elle a alignée 500 candidats dans toutes les circonscriptions, 750 candidats à la députation provinciale etc. Toutes ces candidatures seraient prises en charge à 100% pourcent par le parti présidentiel, bien qu’il soit de l’USN. Les autres partis, regroupements, et associations membres de l’USN se disent abandonnés à leur triste sort. L’on notera que les élections étant « une bataille », aucun parti politique ne peut se taper la poitrine de les gagner « seul ».
En outre, dans les séries récentes nominations effectué par le Chef de l’Etat, Président de la République, dans les entreprises publiques etc. Plusieurs partis politiques membres de l’USN se plaignent, il semble que parmi les nominés, l’on retrouve que les membres des partis politiques en l’occurrence l’UDPS/Tshisekedi, UNC de Vital Kamerhe, AFDC de Modeste Bahati Lukwebo et le MLC de Jean Pierre Bemba les autres partis ne se retrouvent pas dans le partage du gâteau. Ils sont que des simples figurants ou accompagnateurs.
Si le présidium de l’USN ne fait attention, l’explosion de l’Union Sacrée pour la Nation se dessine déjà dans un proche avenir. La majorité composante de cette «plateforme » déclare ne pas se retrouver, comment va-t-elle battre la campagne électorale de ce 20 décembre 2023?
Un cadre de l’UDPS/Tshisekedi a déclaré que ‘’l’UDPS étant le parti principal de l’USN, elle est dans l’obligation de porter « seule »la candidature du Président de la république, comme son candidat d’abord. La charité bien ordonné, commence par soi-même’’, dit-on.
La réalité est que l’UDPS et ses alliés traditionnels à savoir l’UNC, MLC, AFDC et MLC doivent savoir que plus de 43 millions des électeurs enrôlés ne sont pas tous les partisans de leurs partis, ni même de l’USN. Sont des congolaises et congolaises dans leurs diversités, gagner la bataille électorale n’est pas une mince affaire, ils doivent convaincre les électeurs surtout par la réalisation des promesses faite à la population à la vieille du premier mandat de leur candidat publicité, Félix Antoine Tshisekedi.
Ce 4ème cycle électoral est de tous les enjeux, les yeux de tout le monde sont braqués sur la RD Congo, si elle réussira ou pas à consolider sa démocratie. Le triomphalisme observé d’avance dans certains partis politiques est un signe risque de provoquer des contestations préélectorales et postélectorales futiles.
Selon l’avis des observateurs indépendants, ils estiment qu’il serait sage que « le Président de la République sortant se présente à la présidentielle prochaine comme « candidat indépendant » à la place de porte l’étiquette d’une « plateforme électorale » ou « d’un parti politique », cela évitera toutes polémiques.
Le cycle électoral précédent de 2018 devrait servir de leçon particulièrement à l’USN. Le FCC se croyait remporter les élections, parce qu’il avait tout, n’est-ce pas ?
Mais il a été rattrapé par la réalité des urnes. Pour ne pas tomber dans des négociations électorales, politiques ou dans des coalitions, il est temps que l’USN et l’UDPS /Tshisekedi soient prudents avec leurs alliés politiques, cela évitera à la RD Congo « une crise postélectorale ».
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