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Le Rwanda: Un petit pays aux envies tyranniques sur la RD Congo

L’influence du Rwanda sur le régime Kabila
Après avoir traversé trente-deux ans de mobutisme,( une des dictatures les plus atroces de l’histoire de l’humanité) qui a mis sur pied la gestion calamiteuse et prédatrice de la chose publique et l’inversion des valeurs morales, la Rd Congo avait ouvert  une  nouvelle page de son histoire le 17 mai 1997 appuyé par le Rwanda via l’alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo(AFDL) lorsque Laurent Désiré Kabila s’ empara du pouvoir devant le Marechal Mobutu en fuite pour le Maroc où il mourut le 07 Septembre de la même année, il avait laissé derrière lui un   Etat en  déliquescence et en  banqueroute.
En effet, le chômage de masse généralisé, rupture de la BCC avec les institutions  financières internationales et les partenaires au développement,  le taux d’inflation du zaïre-monnaie avait atteint  5000%. Le peuple congolais longtemps clochardisé, attendait LDK, le soldat du peuple.
Le 30 Juin  1998, Laurent Désiré Kabila  surnommé « Mzee » par la population lança le franc fort.  Un dollar américain s’échangea contre 1,43 FC  et,  pour combattre la faim et lutter contre l’importation des denrées alimentaires de base, il  instaura le Service National avec un projet de 600 volontaires par province.  Le maïs inonda le marché. Avec un franc congolais,   Chaque ménage kinois pouvait se procurer quatre bols de fufu.
Tous les payements ne se faisaient qu’en monnaie locale  et les cambistes étaient devenus rares sur la place publique. Avec le temps, sur le marché d’échange l’on assisté à plusieurs taux du jour (taux de la BCC, et taux parallèle par rapport au dollar américain).
Au bout de trois ans et huit mois d’une révolution pardon,  Laurent Désiré Kabila fut assassiné le 16 Janvier 2001 dans son bureau de travail, par les ennemis de la révolution.  Il  avait été  remplacé par   le général  major des forces terrestre Joseph Kabila Kabange.
RD Congo : 18 ans de Joseph Kabila
Le 28 Janvier 2001, un jeune homme de  29 ans avait été désigné par un corps des compagnons de la révolution,  président de la République.  L’environnement national et international lui était encore hostile.  Le pays était  déchiré par plusieurs  rébellions armées à l’Est et dans le Nord du pays sans oublier l’isolement diplomatique. Le jeune président  parle peu, il est d’un abord facile et d’une grande capacité d’écoute. L’opinion internationale lui avait accordé très peu de chance pour diriger le Congo.
L’opinion lui reconnait  une grande  maitrise de soi et de sang-froid,  il a fait face a toutes sortes des critiques parfois déplacées et virulentes. Il écoute beaucoup avant de prendre une quelconque décision, il prend tout son temps. JKK surnommé « Raïs » n’est  pas un homme agité.
Il a  gagné les élections  en 2006 et en 2011. Son deuxième mandat qui devrait prend fin le 19 novembre 2016. Il aimerait conduire  les élections à  venir  dans des eaux apaisées.  
Son bon sens lui recommande de prendre langue avec toutes les sensibilités politiques du pays, la société civile, les medias, l’opposition, les églises et autres  pour que les élections   se déroulent dans un climat de détente  sans crispation ni  heurts. Il y a aussi la question de nouveaux majeurs à  enrôler. Il faut trouver 1,2 milliards de dollars américains pour financer les élections et harmoniser les vues sur le calendrier électoral. D’où la nécessite d’un dialogue national dont il faut circonscrire le format.  
Pour en arriver là plusieurs étapes ou barrières ont été franchies.
C’est le long tunnel de JKK qui débouchera sur la quatrième république conformément à la constitution de la république
De l’unification
du pays
 Il prend contact avec  le Sénégal qui lui offre ses bons offices avec l’actuel président de l’Assemblée Nationale sénégalaise  Moustapha Nyasse qui participa aux  assises de Sun City et  conseilla la formule  1+4 inspirée  du triumvirat romain (César, Pompéi et Cassius).  Après la conclusion à Sun City d’un accord de paix signé entre gouvernement, opposition non armée et opposition armée,  le 16 Décembre 2002,  des nouvelles institutions furent mises en place avec un président de la République et quatre vice-présidents.
Un gouvernement d’union nationale entra en fonction en juillet 2003 mais le parlement ne sera mis en place qu’une année plus tard  donc en 2004.
Une nouvelle constitution fut adoptée en décembre 2005 par voie référendaire et promulguée le 18 Février  2006. Des élections législatives et présidentielles furent organisées au deuxième semestre de 2006 avec une forte participation de la population.
Malgré  l’appel au boycott lancé par l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social(UDPS) d’Etienne Tshisekedi,  Joseph Kabila Kabange  l’emporta haut la main avec 58% des voix exprimées contre 42% des voix pour Jean-Pierre  Bemba Gombo  détenu à  la Haye depuis Juin 2007  pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par sa milice en RCA entre 2002 et 2003. Tenez, il est acquitté dernièrement par la  même CPI après avoir purgé une peine gratuite !
De retour à un état de droit,  le pays était placé devant plusieurs défis à relever : tarissement des recettes publiques, coopération internationale interrompue, chute des investissements et des exportations,  déficit interne chronique et persistance de l’endettement avec un stock de la dette évaluée au 31 décembre 2005 à 10, 822 milliards de dollars américains.
En 2005, le service de la dette extérieure était de  154,1 millions de dollars américains et de 258,1 millions de dollars américains en 2008.
Sur le plan  social en 2001, près de 80% de la population congolaise vivaient en dessous du seuil de pauvreté c'est-à-dire avec moins de deux dollars américains par jour.  Il faut également parler  du Sida, du nombre de plus en plus croissant des déplacés et victimes des guerres d’agression et des enfants de la rue, le manque d’entretien des routes et des infrastructures de base.
Face à tous ces défis et pour sortir de cette situation d’extrême pauvreté de masse,  les politiciens congolais se  réunirent  à Lusaka en 1999 pour un consensus national de tous les protagonistes en vue de les impliquer dans un accord de paix appelé accord de Lusaka. L’objectif de cet accord était de mettre un terme aux guerres de rébellions armées notamment celles des RCD Goma d’Azarias Ruberwa, Mbusa Nyamwisi et Roger Lumbala  et le MLC de Jean Pierre Bemba Gombo.
De la pacification de l’est et  du mixage des combattants  issus des rebellions armées
Plusieurs tentatives de mixages des forces rebelles particulièrement celles du général Laurent Kunda Batware ont eu lieu  au sein des FARDC.
Le CNDP est apparu en 2004 après la fuite du colonel MUTEBUSI à Bukavu devant le général  BunzaMabe.  Il   se  cantonna  dans le Masisi avec ses troupes. Un conflit de leadership  poussa le général Laurent Nkunda Batware à se replier au Rwanda,  laissant lecommandement de ses troupes à un certain Bosco Ntaganda, qui faisait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt  international à la CPI.
A la faveur des négociations  convoquées par le Chef de l’Etat Joseph Kabila  en 2009 à Goma, et suite à  un accord signé à l’Hôtel IHUSSI, le CNDP avait obtenu  l’intégration de ses troupes au sein des FARDC  et de ne pas quitter le Nord Kivu.
Tout en étant dans les Fardc, les troupes du CNDP continuaient à obéir à leur  ancien chef. Ce qui avait abouti  à la naissance du M23  qui reprochait au gouvernement congolais d’avoir foulé aux pieds les accords du 23 Mars 2009. La guerre avait repris belle en Avril 2012.
Pour mater cette nouvelle rébellion, le président Kabila opta  pour  la voie politique, diplomatique et militaire.
En marge d’une cinquième réunion des chefs d’Etats et représentants des gouvernements de CIRGL sur la guerre l’Est de la RDC un communiqué conjoint avait été signé entre J.Kabila Kabange de la RDC, Museveni de l’Ouganda et P.Kagame du Rwanda dans lequel ils sommaient les rebelles de quitter Goma et de se retirer à 20 km de la ville tout en demandant au président Kabila de reprendre langue  avec les rebelles, pour les écouter et le cas échéant, trouver une réponse à leurs revendications pertinentes.
En Février 2013, grâce à une offensive diplomatique sans pareil par le passé,  le président Joseph Kabila Kabange avait réussi à obtenir la signature de l’accord cadre d’Addis-Abeba signé le 24 Février 2013 par les pays de la CIRGL sous les auspices du secrétaire général de l’ONU Ban ki Moon et qui a abouti à la résolution 2098 du conseil autorisant la modification du mandat de la MONUSCO pour créer une brigade d’intervention composée des soldats venus de l’Afrique du Sud, Tanzanie et le Malawi.  Le mandat de cette brigade d’intervention  relève du chapitre VII.
 Il  ne s’agit plus d’un simple mandat de maintien de la paix et la protection de la population, mais d’intervenir dans le combat contre les rebelles du M23 et autres groupes armés actifs dans la région.
Cette brigade d’intervention a soutenu les FARDC contre le M23 jusqu’à leur défaite déclarée le 05 novembre 2013, après la reprise  de la localité de Bunagana(siège administratif et politique du M23), les collines de Chanzu, de Runyonyi, à la frontière avec le Rwanda.
La fin de la rébellion du M23 a été constatée par une double déclaration séparée, signée  le 05 décembre 2013  à Naïrobi au Kenya,  part Bisimua Bertrand, chef politique du M23, d’une part, et d’autre part le président Yoweri Museveni, président en exercice de la GIRGL, madame Banda, président en exercice de la SADC et madame NkosazanaDlaminiZuma, présidente de la commission de l’UA, mettant ainsi un terme aux pourparlers de Kampala débutés en décembre 2012.
Pour se rendre à l’évidence, le commandant suprême des FARDC JKK avait  effectué un long périple à l’Est du pays en commençant par la province orientale.
Au volant de sa jeep 4X4 tout terrain, Il avait  parcouru plus de 1000 kms sur la nationale  RN4 en très mauvais état jusqu’à Béni, dans la province du Nord-Kivu,  passant par Bunia et Ituri. De Béni, Butembo, cap sur Kiwandja(Rutshuru), territoire fraichement libéré de l’emprise du M23.
De là, il était  arrivé à Goma en passant par Bunagana,Tshianzu, où un important dépôt d’armes et des munitions  estimées à 300 tonnes d’armements abandonnées par le M23 ont été retrouvées. C’était le signal fort  du contrôle  de la situation de l’Est par le président de la RDC lequel  avait été accueilli en triomphe par des foules en liesse. Le  président Kabila avait bouclé ce long safari  par le Sud-Kivu.
La chute de Goma
Colette Brackman éditorialiste à la Libre Belgique et, spécialiste de la RDCongo, avait décrit dans un numéro Jeune Afrique la chute de la ville de  Goma sous trois humiliations : humiliation pour les forces onusiennes déployées  en RDCongo(,environ 20.000 hommes)  pour un coût de 1,400 000 dollars américains par an.
Lors de son discours sur l’Etat de la nation  en décembre 2014, le président JKK avait carrément demandé la réduction des effectifs de casques bleus au Congo depuis 1999. Ces forces  ont enregistré beaucoup de déboires parce que rendue incapable faute d’un mandat suffisant pour faire face à un groupe des rebelles (6000 hommes).  Tout comme elle se montre incapable de protéger les femmes violées à longueur des journées dans les zones à conflits armés.
Le ministre français des affaires étrangères L. Fabius avait proposé au conseil de sécurité de modifier le mandat de la Monusco pour la énième fois. Humiliation aussi pour la communauté internationale à la veille de la réunion du comité des sanctions de l’ONU où les sanctions  contre le Rwanda avaient  été bloquées faute de preuves alors que les ONGS locales l’avaient clairement indiquée. Humiliation également pour l’ancienne métropole de la RDC qui ne faisait pas entendre sa voix.
Pour Colette Brackman, l’application des accords du 23 mars 2009 pour l’intégration des troupes du M23  dans les FARDC avec des grades, des nouvelles promotions avec des bons salaires leur  avait permis  d’infiltrer l’armée congolaise jusqu’au plus haut niveau.
Ils avaient obtenu de ne pas se déployer dans d’autres provinces du pays  pour se maintenir dans l’Est à côté du Rwanda qui voulait  avoir une  armée dans une armée et une administration parallèle qui garantisse  les intérêts économiques du Rwanda et de ses alliés.
L’implication du Rwanda dans les conflits armés à l’Est, avait été longtemps justifiée par des raisons sécuritaires, à savoir : empêcher le retour des milices hutu et justifier  l’idéologie du génocide pour la protection des tutsi congolais.
Aujourd’hui,les interamhwes ne représentent plus une menaces pour les banyamulenge du Sud-Kivu et sur le Rwanda.
Par manque des terres, l’envie et l’objectif du Rwanda sont toujours que l’Est du Congo notamment le grand Kivu demeure une zone de souveraineté partagée, lui permettant de compter sur une armée dans une armée, et sur des alliés politiques locaux.

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