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Présidentielle 2023 : “dans la vie, il faut savoir partir parce qu’il y a une vie après la politique”

Son interview était très attendue mercredi dernier soir sur Malaika TV. Avec le journaliste Hervé Kalonji, Moïse Katumbi Chapwe s’est livré à son peuple comme un acteur déterminé qui brasse des solutions directes aux grands maux qui rongent la RDC. 
Face à la guerre de l’est, il se donne six mois pour faire taire les armes et relancer le pays. Perspicace, Katumbi a répondu à toutes les questions et s’est entouré d’arguments efficaces face à ses détracteurs.
Katumbi n’est pas effrayé par la délicatesse de la guerre qui secoue la partie orientale de la République démocratique du Congo. “En tant que président de la République, je vais dire au revoir à la guerre, ça sera la paix et la joie de vivre au Congo”, dit-il en s’appuyant sur son expérience d’opérateur économique aguerri : “J’ai une expérience, je suis opérateur économique, j’ai réussi dans ma vie, Dieu m’a béni parce que je marche toujours avec Dieu. J’ai réussi dans les affaires. Avec mon équipe de football, c’est pareil. Face à l’insécurité au Katanga à l’époque, j’avais mis fin au triangle de la mort. C’était une guerre des Maï-Maï qui venait de durer plus de dix ans. Nous l’avons réglée en quatre mois seulement”, a-t-il expliqué.
Le candidat président de la République est confiant qu’il va finir la guerre en un temps record. Il se soucie des déplacés de guerre qui manquent de tout ainsi que des épouses de policiers et militaires. Avec un cœur brisé, Katumbi se préoccupe de toutes ces personnes abandonnées qui manquent de tout dans des camps de fortune, près de Goma et en Ituri notamment. “Qu’attend le gouvernement pour leur donner à manger et à boire ?”, a-t-il rétorqué à son intervieweur préoccupé de savoir pourquoi ses discours échapperaient régulièrement à la formule de mise en accusation du Rwanda.
Je ne vais accuser personne Méticuleux, Katumbi fait la démonstration d’une parfaite maîtrise de la situation sécuritaire du pays. Le patron du Tout-Puissant Mazembe qui s’indigne des conséquences néfastes de la guerre et de l’insécurité dans le pays, ne se retient pas lorsqu’il s’agit de dénoncer une certaine indifférence des dirigeants congolais. “Laissez-moi vous poser une question, avez-vous déjà vu le président ukrainien organiser des fêtes, des soirées et même inviter des musiciens pour danser ? Nous devons quand même prendre conscience. Je ne serai pas un pleurnichard”, mentionne-t-il. Tout en invitant quiconque douterait encore de son patriotisme à aller consulter sur internet, les différentes positions politiques prises par son parti à propos de l’agression rwandaise en République démocratique du Congo pour en avoir le cœur net.
De manière directe, l’opposant répond sans ambages : “Relisez nos communiqués, allez sur notre site web d’Ensemble si vous n’allez pas constater qu’à chaque fois, nous avons condamné le Rwanda. Je l’ai dit. Aujourd’hui, internet est là. Allez-y voir cette interview de France 24 et RFI avec Boisbouvier et Perelman où nous avons condamné le Rwanda. Il y a des gens qui s’acharnent sur le président rwandais et le président ougandais, mais c’est le président Tshisekedi qui avait dit que Paul Kagame était son frère”, a-t-il asséné.
Face caméra, le candidat n°3 interpelle indirectement Félix Tshisekedi : “Je crois que quand on affirme des choses, on doit être constant et respectueux de sa parole. Moi, je vais vous dire une chose, lorsque j’étais gouverneur, je ne pleurnichais pas comme on entend aujourd’hui certaines personnes le faire?”, révèle-t-il. Et de poursuivre : j’avais bel et bien laissé des traces indélébiles lorsque j’étais gouverneur de l’ex-Katanga.
Parlant plus précisément du Rwanda, Moïse Katumbi interroge à son tour ses dépréciateurs : “Est-ce que c’est en déclarant que nous sommes agressés par le Rwanda, l’Ouganda ou le Burundi qu’on va mettre fin à la guerre ? Je ne pense pas. Un homme responsable, quand ça ne va pas dans sa maison, il trouve des solutions”, a-t-il insisté. Pour terminer la guerre dans l’est, Katumbi veut absolument quitter le terrain du populisme, de la polémique improductive pour s’engager dans le travail de stabilisation et de développement du pays. “Moi président de la République, je ne vais condamner personne, mais je vais remettre de l’ordre. En six mois, il n’y aura plus de guerre en RDC, on va respecter les militaires qui sont en train de mourir au front. Nous allons améliorer leur traitement et faire évoluer leurs primes des opérations qui est restée à plus ou moins 30$ par mois tandis qu’un ministre qui voyage en Europe ou aux États-Unis, touche par jour, 3 000$”, a-t-il fustigé. Celui que ses militants surnomment “Le Prochain” ne trouve aucune comparaison responsable entre un militaire au front à qui l’on remet mensuellement 150$ et un député qui gagne 21.000$ par mois.
 Bientôt, président de la République 
Moïse Katumbi Chapwe se présente comme un chef qui vient panser les plaies congolaises. Rencontrer tous les grands soucis de gouvernance de la nation. “Je ne serai pas un président populiste, je serai bientôt le président qui va trouver des solutions pour la population congolaise. Je vais remettre de l’ordre. Je vais distribuer les richesses du Congo aux Congolais en améliorant la vie des citoyens, en payant conséquemment les militaires et les agents de l’État”, a-t-il ajouté. Katumbi refuse de remuer le couteau dans la plaie ni de fouiller dans le passé des uns et des autres. “Soyons sérieux. Moi, je ne vais m’attaquer à personne“, a-t-il souligné.
Aux yeux de Katumbi, Félix Tshisekedi a échoué. Et quand on a échoué, dit-il, il faut l’admettre. Et de conseiller, “dans la vie, il faut savoir partir parce qu’il y a une vie après la politique”. Tout ce à quoi Katumbi touche dans sa vie lui réussit, se vante le candidat numéro 3 qui rappelle que le gouvernorat n’était pas son premier job. 
En tant qu’homme d’affaires, il affirme disposer des solutions pratiques. “Je vais redonner l’honneur à mon pays et c’est ça la peur pour les uns. On peut tout dire, à gauche à droite, moi j’avance”, a tranché le patron de Mazembe très décidé de remporter la très prochaine élection présidentielle.
Solutions économiques 
Longtemps accusé d’avoir fait bloquer la fourniture de la farine de maïs à Lubumbashi, Katumbi a balayé ces accusations infondées. “Je vous informe qu’en Zambie, on y trouve environ 200 minoteries et à peu près 300 en Afrique du Sud. Vous ne savez pas payer leur argent et vous venez honteusement dire que Moïse Katumbi est allé dissuader ces gouvernements de ne pas fournir ici. Puis-je vraiment leur demander de bloquer la farine d’une valeur de 10 milliards de dollars ? Avant moi, on importait 98% de la farine consommée; à mon avènement six mois après comme gouverneur, nous n’importions plus que 35%. Parce qu’on a commencé à produire localement. 
On a cultivé à Mangobo et nous avons donné instruction à chaque société minière de cultiver un champ de 50 000 hectares. Ceux qui sont venus nous remplacer, ont arrêté ce système en disant qu’ils allaient cultiver eux-mêmes. C’est comme ça que les miniers ont cessé de contribuer. Tout repose sur un programme et une bonne planification. Sans programme, n’imputez pas la responsabilité aux autres. Savez-vous quel est le niveau de production agricole au Katanga aujourd’hui ? Nous n’arrivons même pas à 1%. Pourtant, on produisait déjà notre propre farine sur place et les élèves avaient droit à un repas chaque jour à l’école”, a-t-il longuement expliqué.
 Relations avec l’Église 
Moïse Katumbi n’a esquivé aucune question du journaliste. L’homme reconnaît qu’il totalisera neuf ans dans l’opposition, d’ici 2024. Rétorquant aux accusations lui attribuées par ses adversaires politiques selon lesquelles il instrumentaliserait politiquement les Églises, Katumbi y est allé par des illustrations. “Feu président Tshisekedi, plus de 37 ans d’opposition, était-il membre d’une Église de réveil ou était-il catholique ? Le président Etienne Tshisekedi, j’ai beaucoup de respect pour lui, il était catholique pratiquant. À l’époque du Zaïre, avec le maréchal Mobutu, la même CENCO a organisé des marches parce qu’elle soutenait la population congolaise”, s’est-il défendu. Pour lui, la CENCO n’a jamais soutenu un individu, de même l’Église méthodiste. 
De sa conviction, l’Église a toujours défendu le peuple. Quand la population souffre, l’Église ne peut le tolérer. Sinon, dira-t-on que l’argent de Tshisekedi aurait beaucoup servi l’Église pendant 37 ans de lutte. 
Non, pas du tout, l’Église était toujours là pour dire non à la souffrance du peuple, ce n’était pas à cause de l’argent, a-t-il affirmé.
Autre illustration pertinente, c’est le cas de 2018 lorsque le candidat Emmanuel Ramazani Shadary, un catholique, dauphin du président sortant Joseph Kabila dont le mariage fut d’ailleurs célébré par le cardinal Etsou, n’a pas reçu le moindre soutien de l’Église catholique. Cette dernière ayant privilégié la vérité des urnes qui donnait Martin Fayulu gagnant, pourtant le candidat Lamuka est un chrétien membre de l’église Philadelphie comme Félix Tshisekedi.
L’ex-Gouv rappelle alors que c’est l’Église catholique qui a porté le Plaidoyer sur la vérité des urnes en faveur d’un non catholique en la personne de Martin Fayulu. « Je pense que nous devons avoir du respect envers nos Églises, même envers l’Église méthodiste. Il ne faut pas vouloir mentir. Vous savez quand on ment, c’est très mauvais parce que la vérité est toujours têtue. 
L’Église catholique comme l’Église méthodiste et l’ECC ne soutiennent personne. Leur soutien s’attache à la population congolaise. Aussi longtemps que la population souffrira, elles la défendront. Je constate même que l’on s’attaque aux évêques katangais, notamment à Monseigneur Fulgence Muteba. Quand on se battait pour qu’on ne change pas de Constitution en 2016, qui avait parlé du troisième faux penalty au niveau de la Poste à Lubumbashi ? 
Un Katangais qui s’est dressé contre un frère katangais pour défendre la Constitution du pays. Les évêques katangais signaient des messages très forts contre leur frère katangais, Joseph Kabila. Là, il n’y avait pas de tribalisme ? Soyons constants. 
Félix Tshisekedi, Martin Fayulu et moi-même quand on était dans l’opposition, essoufflés, on allait vers le CLC qui organisait des marches, on se réunissait où, n’est-ce pas dans les églises catholiques ? Ce n’est pas comme ça qu’on peut remercier l’Église catholique parce qu’on est déjà arrivé au pouvoir. Si le président avait un bon bilan, l’Église allait l’applaudir. Pourquoi Rossy Tshimanga, Thérèse Kapangala ont-ils été tués, combien de chrétiens catholiques ont perdu la vie pour la démocratie, est-ce que moi j’étais candidat ? Je ne l’étais pas. 
Ce que je suis en train de vous dire, c’est que l’Église catholique, l’Église méthodiste et l’ECC n’ont pas de candidat, leur candidat, c’est le peuple congolais. Il ne faut pas déplacer le débat parce qu’on a échoué”, a-t-il averti.
Katumbi fait remarquer que l’Église catholique n’est pas à la base de l’incapacité de fournir de l’eau potable à la population ou de l’électricité aux citoyens. Il en est de même de la fluctuation du taux de dollars que le président Tshisekedi a trouvé à 1 300 fc, mais qui a grimpé aujourd’hui jusqu’à 2 500. Le candidat refuse de se taire tant que le peuple est en souffrancen

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