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RDC : Félix Tshisekedi, entre engagements non tenus et réalisations

Cachots clandestins, conflits armés et mauvaises routes : la société civile a dressé mercredi à Kinshasa un tableau sévère des engagements non tenus du président Félix Tshisekedi, candidat à un second mandat, alors que son gouvernement met au contraire en avant de nombreuses réalisations.
Des élections générales sont prévues le 20 décembre en République démocratique du Congo et Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, est parmi les 26 candidats enregistrés pour la présidentielle.
En effet, le 1er novembre, une ONG avait fustigé les “promesses non tenues” du président en matière de liberté des médias et, une semaine après, une coalition d’organisations de la société civile a présenté à la presse un rapport sur ses engagements dans trois autres domaines : sécurité, justice et infrastructures.
Les auteurs, réunis autour d’un projet baptisé “REPERE” (Redevabilité, participation et engagement citoyen responsable), ont notamment retenu parmi les engagements présidentiels l’“humanisation des services de renseignement” et la “pacification de tout le territoire national”.
Dès février 2019, Félix Tshisekedi, qui succédait alors à Joseph Kabila (2001-2018), avait promis qu’il n’y aurait “plus de répression pour des opinions politiques” et annoncé “la fermeture de tous les cachots clandestins” de l’Agence nationale des renseignements (ANR), rappelle le rapport.
“Il faut reconnaître qu’au début de son mandat, la libération de certains prisonniers politiques s’est effectivement concrétisée”, mais, selon le document, “les cachots clandestins n’ont pas été fermés”.
Dans ces cachots, “les conditions sont humainement inacceptables”. Les arrestations ont lieu “en l’absence de tout témoin”, les personnes arrêtées “sont souvent torturées” et, déplorent ses auteurs, “l’on constate une reprise des intimidations et arrestations des acteurs politiques”.
Le rapport constate par ailleurs que “les conflits armés continuent de sévir dans l’est du pays” et rappelle au passage que M. Tshisekedi n’a pas installé son quartier général dans l’est, comme il l’avait dit avant la présidentielle de 2018.
Au chapitre de la justice, le rapport salue certaines mesures, mais déplore qu’une “juridiction spécialisée” dans la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics n’ait pas été créée. Les ONG se penchent enfin dans leur rapport sur l’engagement de faire de 2022 “l’année des grands travaux”. Engagement “quasiment non honoré”, selon leurs conclusions.
Pour défendre le bilan 
En première, le porte-parole du gouvernement multiplie depuis plusieurs semaines les points de presse, en compagnie d’autres ministres, pour exposer les projets menés à bien durant le premier mandat du président Tshisekedi dans les domaines de la santé, de l’enseignement, de la culture et même de l’industrie. “Nous sommes en train de tout rebâtir”, déclarait par exemple le ministre de la Santé le 2 novembre. Roger Kamba détaille les différents hôpitaux construits à travers le pays. 
L’hôpital Mama Yemo de Kinshasa, un fleuron aujourd’hui comme aussi l’hôpital Jason Sendwe de Lubumbashi en modernisation comme aussi celui de la Muya au Kasaï oriental. Des infrastructures, le gouvernement met en avant également la modernisation des aéroports de Kolwezi au Lualaba, de Kisangani à la Tshopo et dans la moindre mesure celui de Bipemba à Mbuji-Mayi au Kasaï oriental dont l’élargissement de la piste est en cours.
Muyaya vante l’embellie en matière des libertés publiques. La nouvelle loi sur la liberté de la presse est un acquis, une promesse réalisée par le président Tshisekedi. Mais seulement, on oppose au régime l’arrestation et la détention de certains journalistes. 
Des marches de l’opposition sont organisées fréquemment sans heurts, rappelle, pour sa part, un membre du parti au pouvoir. Le président lui-même a été traîné devant la Cour constitutionnelle. Ailleurs dans la région, dit-il, cela serait un scénario impossible. 
Mais seulement, des organisations de la société civile opposent au gouvernement l’arrestation des personnalités politiques comme Salomon Kalonda ou Mike Mukebayi, en dehors de plusieurs autres anonymes. Preuve, selon elles, de la détérioration du climat politique.
En matière de lutte contre la corruption, Tshisekedi fait mieux que tous les régimes précédents, se targue Muyaya. Avec Jules Alingete à la tête de l’Inspection générale des finances, le coulage des recettes a été suffisamment réduit. 
La patrouille financière a stoppé la boulimie des mandataires véreux. En plus, les équipes de l’IGF ont déniché plusieurs cas de malversations financières et des contrats léonins. 
Depuis l’avènement de Tshisekedi, Jules Alingete passe, pour la référence, mieux le modèle en Afrique et même dans le monde, de la lutte contre la corruption.
En exemple des succès réalisés par le président Félix Tshisekedi, le ministre de la Communication et médias cite aussi le programme des 145 territoires où de nombreuses infrastructures ont été construites sur l’ensemble du territoire (… écoles, centres de santé et même de routes de desserte agricole). Avant lui, personne n’a fait mieux, glisse-t-il à Ouragan. 
En plus, il est revenu sur la gratuité de l’enseignement et la maternité gratuite. Des programmes sociaux qui ont permis d’alléger la souffrance de Congolais. 
Avec la gratuité de l’enseignement, près de cinq millions d’enfants sont rentrés à l’école, certifie un cadre du ministère de l’Epst.
À l’actif du président Tshisekedi, on met aussi la relance des zones économiques spéciales grâce au Plan national d’industrialisation. 
La zone pilote de Maluku a vu déjà ses premières usines produire des carreaux, en attendant mi-2024 la production des boissons PEPSI. 
Tout un symbole. Tshisekedi est en train de réussir aussi à implanter la première usine précurseure des batteries électriques. 
De l’avis du ministre de l’Industrie, Julien Paluku, Fatshi mène une révolution qui permettra au pays de capter de milliards de dollars.
Dans le volet défense et sécurité, le successeur de Joseph Kabila forme, selon Muyaya, plusieurs jeunes à travers différents centres du pays. 
Une manière de renforcer l’armée congolaise qui monte d’ailleurs en puissance dans la sécurisation du territoire national. 
Pas surprenant qu’on retrouve les FARDC parmi les dix meilleures armées d’Afrique.

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