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Le Covid-19 refait parler de lui avec le variant Eris en France

Un nouveau variant du Covid-19, appelé Eris, circule déjà en France et plus largement en Europe. Il pourrait bientôt devenir majoritaire. Sévérité, transmissibilité, vaccination… Sciences et Avenir fait le point.
Eris, un nouveau variant du Covid-19, circule depuis plusieurs semaines et risque bien de devenir la souche majoritaire à la rentrée. Il fait en tout cas repartir les contagions à la hausse en France. Sévérité, transmissibilité, vaccin… Sciences et Avenir fait le point avec Etienne Simon-Loriere virologue et responsable du Centre national des virus respiratoires pour la moitié nord de la France, qui dirige une équipe de recherche sur l'évolution génomique des virus à ARN.
Sciences et Avenir : Que sait-on de ce virus, qui fait progresser le nombre de cas en France ?
Etienne Simon-Loriere : On sait que EG.5.1, son nom scientifique, fait partie de la lignée d'Omicron, aussi appelé XBB. L’une de ses mutations signature lui donne un léger avantage de transmissibilité. Il s’agit d’une mutation sur la position 456, arrivée par hasard chez plusieurs descendants d’Omicron. Concrètement, ce variant est un peu plus difficile à neutraliser pour l’organisme : à la surface du virus, la protéine Spike, qui est la porte d’entrée du SARS-Cov-2 dans notre organisme, est légèrement différente. Nos anticorps vont moins bien neutraliser le virus. La combinaison de sites sur lesquels nos anticorps peuvent se coller change légèrement, mais reste très proches des autres variants Omicron. Il s’agit là d’une évolution de petite ampleur, rien à voir avec l’arrivée des premiers variants comme Delta, Alpha ou le premier Omicron, qui étaient tous très différents.
"Les personnes qui croisent ce virus vont être réinfectées, c'est certain"
Le virus est-il plus sévère que d’autres croisés précédemment ?

Les personnes qui croisent ce virus vont être réinfectées, c'est certain. Mais en terme de sévérité, pas d'inquiétude pour la population générale. En revanche, comme toujours avec le Covid-19, Eris menace les plus fragiles et les immunodéprimés. Il faut sensibiliser ces personnes à faire un rappel du vaccin Covid-19, n'importe quelle version. Et j'appelle les compagnies pharmaceutiques à sortir une version mise à jour du vaccin basé sur XBB (le variant Omicron) dès que possible.
Depuis quand Eris circule-t-il en France ? Risque-t-il d'être le variant majoritaire cet automne ou cet hiver ?
l a été classifié depuis plusieurs mois déjà. Il est en tout cas plausible qu'il atteigne 51?% de circulation en septembre et en octobre, au vu de sa trajectoire. Il monte tranquillement sans que ce soit une course effrénée. En revanche, impossible de savoir de quoi décembre sera fait. En parallèle, il est d'ailleurs également en phase ascendante aux États-Unis et en Asie. "La Covid-19 reste une sorte de loterie : même ceux en bonne santé peuvent faire des formes sévères"
À quelle fréquence faut-il se faire vacciner désormais, qu'on soit une personne fragile ou non ? Quelles sont les recommandations en vigueur ?
La Haute autorité de santé (HAS) ou Santé publique France (SPF) doivent émettre des recommandations à la rentrée. Récemment, beaucoup de discussions entre spécialistes ont eu lieu pour essayer d'avoir une idée claire du temps idéal pour se faire vacciner après la dernière exposition. Si c'est trop rapproché, le boost n'est pas aussi fort et si on attend trop longtemps, on prend un risque. Dans tous les cas, le vaccin permet de faire remonter le taux d’anticorps, peu importe le booster utilisé.
Le cœur de l'épidémie est derrière nous. Alors que penser de la Covid-19 désormais ? Est-ce devenu un simple virus qui circule, comme celui de la grippe, et contre lequel il faut protéger les plus faibles ?
Il y a beaucoup de biais sur cette question. Les personnes de mon entourage qui n'ont jamais de forme sévère n'ont pas la même perception que ceux qui ont perdu des proches. Moi-même, je fais partie de ceux qui sont plus prudents. Au Centre national des virus, quand je vois les rapports sur des cas sévères, ça me fend le cœur. Il ne faut pas oublier que la Covid-19 reste une sorte de loterie puisque certains, même en bonne santé, font malheureusement des formes sévères.

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