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Traqués par les forces armées congolaises:Voici toute la vérité sur le ‘’les Mobondo’’

Tenez, après l’occupation de l’Est, l’histoire de l’implosion de la RDC s’écrit désormais dans le plateau de Bateke à quelques encablures de Kinshasa où un conflit des terres se solde par des affrontements incessants entre les Teke et les Yaka, deux tribus qui partagent le plateau du Kwango, Maï-Ndombe et Kinshasa depuis des siècles.  Mais l’entrée en conflit des Forces Armées RD congolaises le week-end dernier commence à révéler le vrai visage, mieux les agendas cachés de cette nébuleuse.

D’ailleurs, la semaine dernière les Mobondo ont atteint le territoire de Popokabaka, dans la province du Kwango, à plus de 400 Km de la ville de Kinshasa et à moins de 50 km de l'Angola.  Cette information est donnée ce dimanche 28 mai dernier par le député national Jean-Pierre Pasi Za Pamba. Selon le premier bilan, l’on a enregistré l’assassinat du commandant de la police Jean Berry Manzanza, un autre policier porté disparu et un autre grièvement blessé. Ces évènements se sont déroulés jeudi 25 mai 2023. Le député national Jean-Pierre Pasi Za Pamba appelle le gouvernement à intervenir rapidement pour rétablir la paix dans cette partie du pays qui, selon lui, n'a jamais connu une instabilité sécuritaire.
L’on se demande, qui sont-ils ? Ils veulent quoi au juste ? Sont-ils infiltrés ?
Pourquoi sont-ils traqués par les FARDC ?
En effet, selon des sources concordantes, les causes  réelles du conflit    entre les Teke et les Yaka qui a enfanté le  phénomène « mobondo », est une question des « terres ».
Prenons un exemple simple, la ville province de Kinshasa a la superficie de 9.985 Km².
La commune de Maluku seule occuperait 80% de la superficie de la ville de Kinshasa. La commune de N’sele 8% de la ville, donc les deux communes occupent 88% de terre sur la superficie générale de la ville de Kinshasa sur les 24 communes, 22 communes occupent seulement 12% .  
Sur le 88%  de deux communes précitées, si un individu occupe ou  achète par ruse à lui seul  par exemple 60% de terre, les natifs vont se  contenter que de 28% de terre, alors qu’ils sont originaires  et autochtones.!
L’on signale  que  dans cet espace vendu par des chefs coutumiers Teke, il existe beaucoup des minerais stratégiques, il y a même du pétrole.
Dans un livre qui parle sur le « pouvoir d’argent », l’auteur explique qu’un pauvre n’a pas de dignité à protéger, devant l’argent, il reste à genoux, les mains tendues.
En réalité, la vérité est que, quand les chefs coutumiers non avisés, des chefs de terre Teke – yaka  par avidité ont vendu  ces espaces aux étrangers, ces derniers deviennent automatiquement des nouveaux acquéreurs et propriétaires terriens, que l’Etat congolais a l’obligation de protéger.
 L’on soupçonne aussi le Rwanda !
Bien que l’incident déclencheur du conflit ait impliqué quelques fermiers Yaka et les chefs des terres Teke, le feuilleton de Kwamouth  n’a rien avoir avec un conflit tribal.
Le cardinal Ambongo en tournée dans les diocèses de l’ex Bandundu s’en est rendu compte. ” Il n’y a pas de conflit tribal entre Yaka et Teke”. Yaka et Teke sont nés, grandissent et cohabitent ensemble comme des peuples pacifiques depuis des lustres.
Ce qui divise, c’est la vente des terres pour faire le lit à l’expansion territoriale du Rwanda.
Le décor de ce qui passe au Maindombe et au Kwango comme conflit tribal était déjà planté au moment où les gabarits pro rwandais ont commencé à acquérir auprès des chefs coutumiers Teke, des vastes étendues de terres dans la cuvette centrale très riche en minerais stratégiques et en pâturages non encore exploités.
Au premier rang, l’on cite Joseph Kabila, l’ancien président congolais, qui, au-delà de son Royaume de Kingakati gracieusement acquis des chefs de terres Teke, obtient avec la bénédiction de certains notables Teke dont les Chefs de terres Epuma, Nguma et un député provincial de Kinshasa, la concession partant de l’embouchure de la rivière Maï-Ndombe jusqu’à Nkana dans la commune de Maluku.
Entre temps, le président rwandais Paul Kagame emboîte le pas en s’offrant au Congo Brazzaville et en face de la ferme de Joseph Kabila, une concession de 5000 hectares. L’on se demande, simple coïncidence ou stratégie d’un plan expansionniste ? Mystère.
Signalons que bien avant Joseph Kabila et l’homme fort de Kigali, Vital Kamerhe s’était offert plus de 5000 hectares à Mongata et non loin de Bukanga Lonzo ce, avec la complicité d’un chef coutumier nommé Mayala. Fils du Chef Mongata, le coutumier Mayala est bien celui qui avait servi de commissionnaire au gouvernement Matata pour le bradage des terres de Bukanga Lonzo dans le Kwango où les vrais chefs des terres du Kwango avaient été floués et même exclus aux négociations avec les investisseurs du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo au cœur d’un autre scandale financier.
Chose vraie, au temps le plus fort de la fin du second mandat de Joseph Kabila, des centaines d’éleveurs pro rwandais dits Banyamulenge ont migré avec leurs sheptels du Kivu vers l’ouest pour tenter de s’installer dans les pâturages du Kwilu et du Kwango notamment à Bukanga Lonzo…
Mais la résistance des populations locales a contraint ces éleveurs dont certains armés d’armes de guerre, à s’installer dans les concessions de Joseph Kabila à Kingakati, de Nkana dans Kwamouth, de Vital Kamerhe à Mongata, foyer des tensions actuelles.
Des éleveurs Banyamulenge avec leurs cheptels en provenance de l’Est
La vente des terres aux personnalités à nationalité douteuse mais aussi à certains dignitaires et hauts galonnés de l’armée, a eu pour conséquence la recrudescence des frustrations et la colère des communautés locales notamment les autres tribus contre les chefs des terres Teke.
En effet, coincés par leurs clients réclamant la pleine jouissance des espaces acquis, les chefs de terres ont multiplié les stratagèmes notamment l’augmentation des droits fonciers pour décourager les fermiers locaux et les inciter à abandonner les terres au profit de nouveaux acquéreurs.
Et c’est au village Bokala de Kwamouth qui passe aujourd’hui pour le berceau de la crise actuelle que le premier incident s’est produit.
Un fermier Yaka parti de Nkana vers Bokala réclamer la protection de leurs droits fonciers et contester l’augmentation des droits coutumiers, exigés par les chefs de terres, sera copieusement tabassé par les proches du chef Teke EPUMA et meurt à son retour.
Et quand sa famille tente de protester contre le décès de leur fils, une bagarre éclate au village Bokala dans le territoire de Kwamouth et quatre Yakas sont tués.
Ainsi commence une longue épopée d’un conflit dans lequel vont s’inviter d’autres forces obscures.
Manipulés par certains notables et chefs coutumiers Teke, les Bateke vont orchestrer une chasse non seulement aux Bayaka mais aussi d’autres non originaires installés pourtant à Kwamouth depuis des décennies.
L’enjeu était de libérer les espaces déjà vendus, tout un groupement, au profit de leurs nouveaux acquéreurs dont l’homme de Kingakati. Mais la révolte des autres exploitants des terres Baluba, Bambala, Yansi et principalement Bayaka qui revendiquent également la paternité de ces terres ayant été cédées par leurs ancêtres aux Bateke, ne s’est pas laissé attendre.

Le Kiamvu exhume la formule anticoloniale
Pour venger leurs frères et défendre les terres bradées par les coutumiers Teke, les Bayakas font recours aux princes de leur Kiamvu (grand Chef coutumier Yaka).
C’est le prince Kasongo Lunda Imona, un des fils rebelles du Kiamvu Kumbu, le roi Kasongo Lunda reconnu en 1993 comme le plus âgé des participants à la Conférence Nationale Souveraine (CNS) avec un autre prince nommé Saddam qui vont exhumer la puissante formule Mobondo laquelle a permis aux Yaka de résister aux armes à feu des colons.
Comme ce fut à l’époque coloniale, les princes Kiamvu vont initier ces jeunes Yaka aux fétiches “Mobondo” afin de les rendre invulnérables aux attaques ennemies et protéger leurs terres.
Il semble que cette pratique mystique “mobondo” avait permis aux rois Yakas de résister à l’occupation coloniale, raconte un notable du Kwango.
Mais le combattant Mobondo est interdit de violer, de voler, de piller ou de verser le sang de ses frères de peur d’être atteint par l’ennemi.
Ainsi a commencé la chasse non pas contre les populations Teke mais plutôt contre les chefs de terres Teke qui ont troublé leur jouissance en vendant tout un groupement au Raïs mais aussi les forces de l’ordre croisées sur leur route, lesquelles les empêchent d’atteindre leur mission.
En effet, selon les témoignages des autochtones, “les vrais Mobondo’’ veulent mettre un terme au règne des chefs coutumiers qui vendent des vastes étendues de terres de leurs ancêtres aux personnalités douteuses ce, au détriment des communautés locales, laissant leur progéniture sans héritage foncier”.
C’est le cas de Mayala, notable du village Batshiongo qui est au cœur de l’escalade qui a fait périr sept soldats à Mongata.  Mayala serait aujourd’hui dans le collimateur des Mobondo pour avoir encore facilité le déplacement de plus de 500 bovins avec leurs éleveurs Banyamulenge de Mongata vers Bukanga Lonzo, un parc agro-industriel qui n’a rien apporté ni aux communautés locales ni à la République.
Alerté par ses proches, Mayala, fils du Chef coutumier Teke Mongata, s’est enfui à Takundji dans le secteur de Fatundu (Kwango) d’où est originaire sa mère, pour tenter d’échapper aux Mobondo qui le poursuivaient.
Selon les témoignages des voyageurs en provenance de Kenge, c’est bien ce vendeur des terres Mayala qui a alerté certains dignitaires à qui il a vendu des terres, pour réprimer les Mobondo et assurer sa protection.

Traqués par les FARDC
Hélas ! Il semble que les forces loyalistes envoyées sur terrain n’ont pu privilégier la voie diplomatique déjà enclenchée par le Chef de l’État, pour rencontrer l’appel pressant des Mobondo de les laisser poursuivre les vendeurs des terres.
A Batshiongo comme à Mongata, la tension est montée d’un cran quand le colonel envoyé depuis Kenge a refusé de laisser les combattants Mobondo poursuivre leur itinéraire pour retrouver le fugitif Mayala…
Obéissant aux ordres de sa hiérarchie, le vaillant officier a entonné les tirs de sommation et les Mobondo s’énervent et dégainent leur force mystique. Sept soldats et deux civils tombent sur le coup à la barrière érigée sur la RN1 et le colonel est décapité.
Par ailleurs, les forces de l’ordre envoyées par une ruse du Chef de groupement Nguma se sont attaquées à des innocents au village d’Inga habitant en majeure partie des Yakas.
Plusieurs morts ont été enregistrés même parmi les civils qui ont fui dans la brousse.
Une tournure très dangereuse que vient de dénoncer le député national Jonathan Bialosuka sur une télévision locale.L’élu de Kinshasa préconise plutôt une sortie pacifique de la crise d’autant plus que certains politiques y sont impliqués.
Plusieurs missions de pacification dépêchées par le Chef de l’État mais sans succès et la main noire de ce conflit a réussi à désorienter les esprits.
Selon des analystes autochtones, l’évolution de la situation sur terrain montre que la voie militaire sera vouée à l’échec et ne fera qu’attiser la haine et les violences.
Déjà à Inga non loin de Menkao, un village de 7000 habitants en majorité Yaka, les FARDC instrumentalisés par le chef de groupement Nguma ont commis mardi dernier des bavures sur des populations civiles et contraint des milliers de compatriotes innocents en brousses.
Un membre de la société civile du Kwango craint que les grands fermiers du plateau et du Kwango dont nombreux sont haut placés dans l’armée, risquent de trouver un motif pour régler des comptes aux communautés Yaka de la région dans la mesure où les combattants Mobondo qui menacent leurs terres, appartiennent en majorité à cette ethnie.
Pour s’en convaincre, une indiscrétion évoque les traitements infrahumaines réservés aux jeunes Yaka arrêtés ces derniers jours dans les différents villages du plateau des Bateke et écroués dans des cachots déplorables au Camp Kokolo… loin des activistes des droits de l’homme et du droit à la défense.
Des cadavres jonchant le long de la RN1 après l’intervention des forces loyalistes
Pourtant, plusieurs d’entre ces détenus ne sont pas des initiés Mobondo mais leur seul péché est d’être Yaka habitant le plateau de Bateke.
En outre, des sources concordantes indiquent à Lemandat.cd qu’un Major Teke des FARDC nommé Martin multiplie des incursions domiciliaires dans les quartiers Mbenzale, Mpasa, Kinkole pour pourchasser les familles Yaka ayant trouvé refuge à Kinshasa.Une attitude qui risque d’inviter les Mobondo dans la capitale si l’on y prend garde.


A qui profite la crise ?
La question vaut son pesant d’or dans la mesure où d’aucuns ne s’expliquent pas pourquoi deux tribus demeurées longtemps frères et sans conflit majeur se déchirent aujourd’hui.
Et quand Teke et Yaka s’entretuent et les villages se vident, ce sont les nouveaux acquéreurs frauduleux des terres qui en tirent sans doute profit.
Il y a lieu de rappeler que depuis presqu’une année déjà, des atrocités, des cruautés, de scènes de décapitation sont commis à Kwamouth dans un mode opératoire qui s’apparente à celui du terroriste de l’Est.
Et l’on fait croire à tout le monde que ce sont des Yakas qui massacrent les Tékes, ou les Teke qui massacrent les Yakas.
Questions : si les scènes horribles enregistrées étaient l’œuvre des Mobondo Yaka, pourquoi s’attaqueraient-ils à leurs frères Yakas et aux cités de Kabuba et Batshiongo sur la nationale nº1?
C’est ce qui fait dire à certaines langues qu’il existe une main noire qui a infiltré et manipule les Mobondo pour créer les conditions d’accomplir ses agendas.
Et tout est fait pour que la confusion perdure sur les motifs réels du conflit, ou ne pas apercevoir, à travers les différents épisodes du feuilleton, l’ombre de l’homme fort de Kigali qui ne cache plus sa folie d’occuper les terres congolaises et leurs richesses par procuration, afin de raffermir son empire jusqu’ aux portes de Kinshasa où plusieurs dignitaires ont acquis de grandes concessions pour abriter les éleveurs venus de l’Est.
L’histoire des Mbororo à l’Est de la RDC renseigne. Sinon comment expliquer que Paul Kagame achète au Congo Brazzaville une concession en face de celle de Joseph Kabila, au Congo Kinshasa ?
Entre temps, pour dérouter l’opinion internationale, certains journaux étrangers, sans vérifier les faits sur terrain, sont déjà mis à contribution pour accuser le Président Félix Tshisekedi d’avoir créé un pseudo conflit pour se donner les arguments de démanteler le roi de Kingakati.
Et comme pour attirer l’attention de la Communauté internationale, on publie dans ces journaux, une photo d’un rhinocéros (espèce protégée) prétendument tué par des hommes inconnus à Kingakati.


Paix sans terres = oui à l’occupation
Une certaine accalmie règne après les efforts de la commission de paix envoyée par le gouvernement avec comme chef d’équipe le prince MuniKongo alias Zombie et l’intervention de l’armée.
Mais ce n’est qu’une accalmie précaire tant que le fond de la question n’est pas résolu. La situation des terres vendues et occupées par les éleveurs venus de l’Est.
Face à ce qui précède, il est temps que le gouvernement de la République interpelle le commandement des forces loyalistes qui interviennent dans le Kwango et Maï-ndombe pour éviter les dérapages.
En même temps, il y a urgence d’aborder froidement la problématique de l’occupation des terres dans le pays afin de juguler le recours à la violence comme moyen de règlement des conflits fonciers.
Il semble que, tout en condamnant les exactions dont ils sont auteurs, dans un pays en proie à la guerre chronique, les Mobondo pourraient servir d’antidote comme à l’époque coloniale pour mater les ennemis de la RDC et sécuriser le territoire national. Nous y reviendrons.

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