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RD Congo:Il est temps « de changer la stratégie de guerre » !

(Par Prof. Samuel Mimbu Kangu)
La population congolaise est victime d’une guerre d’agression qui ne dit pas son nom, selon certaines sources, le nombre des morts dépasse celui de la deuxième « guerre mondiale ». La mission onusienne n’est pas parvenue à mettre fin à cette  guerre d’agression, pendant plus de 20 ans de sa présence en RD Congo. Selon plusieurs rapports des experts de l’ONU (rapport mapping), l’on note que des pays bien identifiés comme agresseurs de la RD Congo notamment le Rwanda et l’Ouganda  seraient soutenu par la même communauté internationale en armes et en minutions de guerre pour semer la pagaille tuer, massacrer, voler, violer  les femmes et les filles au profit de leurs commanditaires à savoir les USA, la France, l’Angleterre etc. Et sont les mêmes pays qui alimentent les groupes armés en RD Congo avec comme objectif principal «  extraire les minerais » congolais d’une façon illégale.
Pour atteindre leurs objectifs, les pays agresseurs le Rwanda et l’Ouganda sont arrivés à infiltrer l’armée nationale et la Police Nationale Congolaise.  La RD Congo  a connu des officiers Rwandais dans les FARDC, les plus connu sont James Kabarebe, Bosco Ntaganda, Laurent Nkunda et tant d’autres. Ces sujets rwandais maitrisent bien le territoire congolais spécifiquement à l’Est de la RD Congo. Voilà la raison principale que depuis un certain temps, les FARDC n’arrivent pas à récupérer les territoires tombés ou laissés à volonté à la solde des rebelles du M23 appuyés par le Rwanda. L’on signale que cette situation n’est pas nouvelle, avant 2012, avant même l’assassinat du Colonel Mamadou Ndala, la même situation régnait, heureusement ce dernier (Mamadou Ndala) avait changé sa stratégie de guerre, c’est pourquoi l’ancien M23 était neutralisé dans l’opération  « pomme orange » sous l’ancien Président de république  Joseph Kabila.
Rien du nouveau sous le soleil, la même situation se répète sous le régime de Félix Tshisekedi, les agresseurs de la RD Congo ne sont pas d’accord avec la nouvelle politique de la RD Congo, surtout avec le changement du régime survenu en 2018. Le Rwanda et l’Ouganda n’ont plus la main mise sur la politique de  RD Congo, quoi faire ? Ressusciter le M23 avec l’avis favorable sans doute de la communauté internationale, notamment pour continuer de piller les minerais de la RD Congo. Contraindre de nouveau les dirigeants congolais aux négociations politiques pour faciliter des nouvelles infiltrations dans les institutions congolaises.
Heureusement les congolais ne sont plus dupes, les forces vives de la nation n’acceptent plus la politique de brassage, mixage et des dialogues pour arriver au pouvoir sans élections. C’est pourquoi malgré les accords signés récemment entre le régime Félix Tshisekedi et les pays agresseurs le Rwanda et l’Ouganda, pour contraindre Félix-Antoine Tshisekedi de signer des nouveaux accords notamment pour accepter de dialoguer avec les terroristes du M23 et alliés aux négociations avec le pouvoir légitime, le Rwanda estime conquérir des nouveaux territoires via le M23 et alliés.
En effet, après la chute de Bunagana dans l'est du pays, la ville stratégique de Kanyabayonga, à une centaine de kilomètres au nord de Goma, est tombé dans les mains des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda après des combats en continu ce 28 juin 2024 contre l'armée congolaise appuyée par les groupes armés locaux.  Selon la société civile, les rebelles transportant des sacs et armes lourdes sont entrés dans la ville tard dans la soirée après un replié de l'armée congolaise et de ses alliés. Au moins deux civils ont été tués et cinq blessés.
Retenez qu’elle est considérée comme le dernier verrou pour attendre le nord de la province du Nord-Kivu, la ville de Kanyabayonga est passée dans les mains des rebelles du M23.  Notez  que c'est dans l’après-midi  que les rebelles ont pris la localité après une journée des violents affrontements. Si cette est tombé, les FARDC ont refusé d’occasionner le bain de sang envers les paisibles citoyens. Pour sauvegarder la vie de leurs compatriotes un repli stratégique était obligé. Les terroristes sans cœur ni pitié voulaient utiliser les civils comme leurs boucliers, pour ne pas commettre des crimes des guerres, l’armée régulière devrait faire un recul, confirme un expert de guerre.
 
L’objectif Butembo et Béni ?
La chute de Kanyabayonga intervient dans un contexte particulier, quelques jours après la visite de la Première ministre Judith Suminwa et à la veille du message à la nation de Félix Tshisekedi, à l’occasion de la fête de l’indépendance. La prise de Kanyabayonga est jugée stratégique, tant par des enjeux humanitaires que pour la mobilité des combattants du M23.
Ainsi, pour le M23 et ses alliés, la prise de Kanyabayonga, ville de plus 60 000 habitants, revêt une importance stratégique majeure. Elle facilite la mobilité de leurs combattants, leur permettant d’atteindre, par voie terrestre, d’autres grandes agglomérations de la région.
La prochaine cible potentielle est Kayina, une cité d’environ 30 000 habitants, suivie de Lubero-centre, avant d'arriver à Butembo. Il ne faut que cinq heures de route en moto pour relier Kanyabayonga à Butembo, une ville d’environ un million d’habitants, tout cela pour contraindre les autorités congolaises d’accepter les propositions de Paul Kagame via le M23 qui cherche à faire des chantages pour «  un dialogue » politique que la communauté internationale jouera encore sa dernière carte.

La situation humanitaire critique
Au-delà des aspects stratégiques, l’autre enjeu dans la région est humanitaire.
La situation s’est davantage détériorée ces derniers mois avec l’arrivée de milliers de déplacés en provenance de zones telles que Rutshuru, Masisi et Walikale. Certains de ces déplacés vivent dans des familles d'accueil, tandis que d'autres sont installés dans des écoles et des bâtiments publics.
Depuis quelques semaines, la situation est devenue intenable, même pour les organisations humanitaires. Par exemple, le Comité international de la Croix-Rouge a suspendu, depuis fin mai, la distribution d’aide alimentaire destinée aux déplacés situés sur l’axe Kanyabayonga-Burangiza et Bulindi, dans la chefferie Bwito-Rutshuru. Les rebelles du M23 barre les routes qui amène vers la ville de Butembo, la situation humanitaire est devenue très critiques dans la ville de Kanyabanyonga et ses environs.
Selon l’ONU, cette tension a entraîné le déplacement de 350 000 personnes, rien que durant la semaine du 10 au 16 juin 2024.
L’on observe que la morale des FARDC et de la population congolaise en générale est- au zénith, la chute  de Kanyabayonga était déjà connue un mois bien avant. La société civile signalait déjà la présence des soldats Rwandais dans des montagnes qui renforçaient leurs positions d’attaques. L’on ignore pourquoi  du repli des  FARDC  signale un acteur de la société civile de cette ville.
Tout est clair que l’armée régulière devrait sa stratégie de guerre, car l’allure que prennent les évènements de la guerre de l’est donnent des frustrations à la population victime de ces atrocités de l’agression barbare rwandaise. Il est temps d’agir, car tarder c’est fatal pour la RD Congo en générale. Nous y reviendrons.

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