Micro finance : Dr Bruno Miteyo a présenté l’IFOD devant les Professeurs Catholiques
L’immeuble ‘’Reine de la Paix’’ a servi de cadre à une matinée de réflexion aux professeurs d’Université membres du Mouvement Catholique de l’UNIKIN. Trois thèmes ont été développés à savoir : ‘’ Nos agissements individuels et collectifs face à la décadence de notre société : Etat des lieux de notre nation et perspectives d’avenir’’. Le programme a connu les interventions pertinentes de plusieurs personnalités. Le Professeur Bongo Pasi Moke Sangol, Willy Président diocésain du mouvement du MPC de l’Archidiocèse de Kinshasa et du Prof. Kitombole Tshovu Antoine, Président de l’Association des Professeurs de l’Université de Kinshasa(APUKIN) a prononcé le mot d’accueil. L’on notera que l’allocution d’ouverture de la matinée scientifique était prononcée par Mgr Tshibangu Tshitshiku Tharcisse, Président du Conseil d’Administration des Universités Officielles de la RD Congo, suivi des interventions instructives d’autres éminents professeurs et docteurs notamment le Prof Abbé NShole Donatien, Secrétaire Général de la CENCO qui avait parler d’ ‘’ Etat des lieux de la Nation et rappel des interpellations récurrentes lancées par les Evêques Catatoniques de la RDC’’. De son côté le Prof Abbé Ngindu Mushete Alphonse avait planché le thème de ‘’ remarques sur l’Université congolaise et les défis de l’Ethique de la Science objective’’. A son tour, Dr Bruno Miteyo, le Directeur Général de l’IFOD a développé le thème « Nos agissements individuels et collectifs en tant que crème de l’intelligentsia congolaise face aux défis de la décadence multiforme de notre société : cas de la Société de Micro finance IFOD SA’’. Dans son speech le DG Bruno a évoqué trois points principaux notamment la pertinence de la création de l’Institution Financière pour les Œuvres de développement (IFOD), les agissements individuels et collectifs ensuite par une conclusion claire et concis. En ce qui concerne La création de l’IFOD, Dr Bruno Miteyo a fait savoir que l’IFOD est une initiative de la CENCO, elle a une mission à la fois sociale et économique avec une option préférentielle pour les pauvres économiquement actifs. L’IFOD est aussi propriété des actionnaires qui sont essentiellement des personnes morales et des personnes physiques congolaises. Sur les agissements individuels, l’orateur a fait savoir que l’IFOD est une œuvre initiée par l’Eglise Catholique, la plupart des bénéficiaires confondent le business et la charité. Il a souligné des attitudes à déplorer : mensonges développés pour accéder aux crédits, fausses adresses données de bilan, changement d’adresses, surendettement, etc. Concernant les agissements collectifs, Dr Bruno a évoqué des points saillants que tout le monde devrait savoir notamment du point de vue politique, économique, légal, technologie, et de la gouvernance. Primo l’intervenant a fait savoir dans son allocution que le leadership et la culture politique sont faibles en RDC au point de ne pas encourager, par des mesures concrètes et suffisantes, la Microfinance en général et le développement de l’IFOD en particulier (pressions fiscales, multiplicités des taxes..). La démocratie, la gouvernance, la décentralisation ne sont pas des modes de gestion utilisés en vue de favoriser l’accès de la population aux services financiers mais apparemment pour servir les intérêts de quelques individus a-t-il fait savoir aux participants. Et d’ajouter que l’insécurité récurrente et les coupures d’Internet et de communication influente négativement sur les activités de l’IFOD. Secundo, du point de vue économique l’orateur a fait savoir que le niveau de pauvreté atteint par la population congolaise ne semble guère interpeler les consciences des décideurs dans le sens de son rapide relèvement : il a souligné notamment de l’insuffisance de l’éducation financière dont font montre les populations congolaises avec des us et coutumes négatives ; La circulation parallèle de deux monnaies dans le pays, à savoir le franc congolais et le dollar américain, engendre des pertes dans la fixation des prix et services ainsi que le change ; Le nombre des personnes qui accèdent à des comptes bancaires se situe autour de 18% tandis que 2% accèderaient aux prêts et 5% posséderaient des épargnes. Ce qui est très faible. Selon le DG de l’IFOD M. Bruno Miteyo le secteur de la Microfinance est encore jeune en RDC. La loi n°11/020 du 15 septembre 2011 fixe les règles relatives à l’activité de la Microfinance en RDC mais beaucoup reste à faire pour optimiser ce secteur. Sur le plan technologique, l’offre de service de l’Internet est très limité à travers le pays et freine l’extension du réseau de Microfinance. Toutefois, les appareils téléphoniques donnent l’opportunité d’accéder aux services financiers, vers la digitalisation financière. Et d’ajouter que l’appropriation de l’IFOD comme outil de développement est très faible : regards à distance, affaire de l’Eglise, esprit de gratuité, attitude de main tendue, etc. Il a conclu son exposé en montrant que la micro finance est système qui permet d’encourager les Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises(TPPME) pour qu’elles accèdent aux services financiers (épargnes et crédit) en vue de se prendre en charge et contribuer au développement socio-économique de leurs contrées. Les considérations individuelles et collectives sur le plan politique, économique, légal, technologique, communautaire et de la gouvernance ont une bonne part des responsabilités dans les agissements des uns et des autres au niveau des décideurs et pèsent négativement sur le développement de l’IFOD. Il est de la responsabilité des institutions, des communautés et des individus de relever ces défis en changeant d’agissements pour contribuer de manière synergique au développement de société congolaise
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