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Les massacres de Béni un bon dossier pour la CPI


Selon ce rapport, prés de 500 civils avaient été assassinés à l’arme blanche dans le territoire de Béni à l’Est de la RD Congo. Pour les FARDC et la MONUSCO, les auteurs de ces tueries seraient les combattants de la rébellion musulmane ougandaise des forces démocratiques alliées (ADF) qu’elles traquaient depuis janvier 2014. 
Ces éléments ADF  portaient l’uniforme des FARDC pour se camoufler.Depuis octobre 2014, la ville de Béni et plusieurs localités du territoire de Oïcha dans le Nord-Kivu (Oïcha Mbau, Mayimoya, Eringeti, Kamango, Béni-ville) étaient en proie à des tueries sauvages à l’arme blanche (machette, couteau, partie pointue de la houe…) de la part d’une mystérieuse razzia. 
Des milliers des civils surpris dans leurs sommeils avaient péri ; certains avaient été enlevés ; d’autres avaient eu la gorge tranchée à la machette, le cou coupé à la hache, ou le crâne fracassé avec la partie pointue d’une houe, des villages incendiés, sans que personne ne dise qui en sont les auteurs et leurs commanditaires. 
La seule piste préconisée s’orientaient vers les combattants ADF, un groupe armé d’origine ougandaise qui serait présent dans la contrée depuis les années 1990 et qui serait en guerre contre le régime du président Yoweri Museveni au pouvoir depuis 1985. Semble-t-il, aucun tueur n’a été appréhendé ni présenté à l’opinion publique et pourtant, les FARDC et la brigade d’intervention de la MONUSCO ont été déployées dans la contrée depuis la fin de la guerre contre la rébellion du M23 en novembre 2013. Ces tueurs attaquaient les populations rurales, principalement les paysans dans leurs champs, pour  aller chercher refuge plus loin dans des agglomérations de grande taille comme les villes ou encore le long de la route. Voilà une stratégie de dépeuplement des campagnes qui ne disaient pas son nom. 
A qui profiteraient ces massacres ? Est-ce au  profit des ADF qui auraient l’intention de créer un Etat où ils vivraient seuls après l’extermination des populations, quitte à vendre cet espace conquis à Yoweri Museveni le moment venu ? 
Cela paraissait, invraissemblable,  sinon un prétexte avancé par le pouvoir de Kinshasa pour masquer son incapacité à designer les vrais auteurs et commanditaires de ces actes odieux. 
Qui seraient réellement les tueurs ? 
En octobre 1990, les forces patriotiques rwandaises (FPR) dirigées par Paul Kagame, appuyées par les forces armées ougandaises, attaquèrent le Rwanda à l’époque de  Juvénal Habyarimana. A chaque fois que ces forces occupaient un territoire, elles exterminaient les populations locales en utilisant l’arme blanche. Les INKOTANYI du FPR, avaient la consigne de ne pas gaspiller les munitions, ils recouraient à la machette, la hache, la pointe de houe etc.…, pour terroriser les populations des contrées conquises. Le FPR avait conquis le pouvoir d’Etat au Rwanda en 1994. 
En 1997 sous la houlette de l’AFDL, les combattants du FPR, devenus l’Armée Patriotique Rwandaise (APR), étaient arrivés sur le territoire congolais. 
L’AFDL avait vu le jour à Lemera dans la plaine de la Ruzizi. Quatre groupes armés s’étaient rassemblés sous plusieurs agendas, certains pour réclamer la nationalité congolaise en faveur des tutsi congolais ou banyamulenge d’autres pour traquer les interhamwe sur le territoire congolais. 
A la fin de la guerre éclair de l’AFDL, une mutinerie de la composante rwandophone éclata pour donner naissance à une nouvelle guerre contre la RD Congo de 1998 à 2003 sous l’autorité du groupe rebelle RDC Goma. 
C’était la guerre d’agression dans laquelle étaient impliquées les armées du Rwanda et de l’Ouganda qui a eu son épilogue grâce au dialogue inter congolais de Sun City. Les combattants congolais impliqués dans cette guerre comme ceux issus d’autres rebellions ont été incorporés dans les FARDC. 
2004, surgit l’épisode Colonel Mutebusi à BUKAVU. Nkunda Batware lui aussi officier des FARDC tente d’apporter sans succès un appui militaire à Mutebusi mis en déroute par l’armée loyaliste, sous le commandement du Général Mbunza Mabe. 
Nkunda Batware s’étant  replié dans le territoire de Masisi au Nord Kivu, le CNDP était né et s’était développé en toute quiétude en débit d’un tollé qui s’était levé contre ceux qui étaient chargés de la Sécurité dans le Gouvernement de 1+4. Ce dernier avait retiré au Général l’autorité de poursuivre Nkunda dans son antre de Masisi.
2008, Nkunda Batware entra en campagne pour conquérir la province du Nord-Kivu. Deux ans durant, Nkunda et son CNDP guerroyèrent dans le Masisi et le Rutshuru jusqu’à menacer la ville de Goma. Et sous haute pression internationale, il finit par accepter de négocier avec le gouvernement, d’où les accords dits de l’Hôtel IHUSSI dans lesquels le CNDP avait obtenu la conquête de toute la province sur un plateau d’or sur la table de négociation alors que pendant plus de six ans, il n’avait pas réussi cet exploit. C’était un objectif de plus que les partisans de la doctrine expansionniste colonisant du Rwanda engrangeaient grâce à la fébrilité d’un Gouvernement incapable d’assumer sa souveraineté sur le territoire national. Le Gouvernement avait cédé à l’exigence du CNDP d’incorporer les FARDC à la condition de n’être déployé que dans la province du Nord-Kivu et non ailleurs dans le pays. 
Un chantage de plus pour des éléments considérés comme ayant intégrés l’armée nationale. 
Ces combattants du CNDP, descendants directs du FPR dont la plus appartiennent à la composante Tutsi, avaient essaimé toute la province du sud jusqu’aux confins du Grand Nord à Luna, Eringeti, Oicha, Béni Ville, Butembo, Lubero et ailleurs. 
En 2012, une partie des éléments CNDP des FARDC basée dans le Masisi se mutina de nouveau. 
Plus tard, l’opinion nationale avait appris la création du M23 qui entra dans la ville de Goma. Le M23 avait été défait par l’armée nationale appuyée par la Brigade d’Intervention de la MONUSCO, bataille au cours de laquelle s’était distingué le colonel Moustapha Ndala. 
La guerre contre le M23 terminée, Ndala et ses hommes s’étaient déplacés sur un autre terrain de combat pour tenter de neutraliser une vieille rébellion d’origine ougandaise, les ADF (Alliance Démocratique Front). Dés les premiers jours, Ndala fut tué dans une embuscade, en janvier2014. 
Les actions d’envergure avaient été engagées pour traquer les rebelles de l’ADF. Mais lorsqu’on commençait à croire à la défaite des ADF dans le territoire d’OICHA-Béni, en octobre 2014, des forces terroristes apparurent dans la contrée. 
Ces terroristes tuaient les populations à l’arme blanche, machette, hache, poignard, pointe de houe, etc.… Ce modus opérandi s’apparente aux méthodes de tueries utilisées par les INKOTANYI lors de la conquête du Rwanda par les FPR d’autant plus que les forces de sécurité sur place étaient celles issues de cette lignée entretemps, on assista à des  migrations des personnes inconnue provenant des région du sud de la Province bastillon de l’ethnie décrit ci-haut pour s’installer dans la contrée. Ces tueries des populations ont duré jusqu’ ‘en 2016. 
Des voies s’étaient levées pour pointer du doigt ceux qui seraient les auteurs de ces actes ignobles. Nous en avons fait allusion au début de ce texte, même la société civile et les Députés du Nord Kivu se demandaient pourquoi le Gouvernement Congolais n’arrivait pas à maintenir cette situation le Gouverneur provincial du Nord-Kivu qui s’était exprimé sur Radio Okapi s’étonnait que les tueurs de Béni ne soient toujours pas identifiés depuis 2 ans. Il existerait  une chape de plomb inaltérable qui avait couvert cette razzia. 
Cette situation a prévalu durant le 25 ans passés pendant lesquelles le FPR et ses rejetons  ont massacré les populations Kivusiennes. Les tueries de Ntoto, les femmes enterrées vivantes à Kasika, les massacres de Makobola, de Kanyola, de Kiwanza, de Amisi, de Mbandaka, etc.… des crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui sont restés impunis jusqu’à ce jour alors que les responsables sont connus. 
Ils sont même nourris aux mamelles de la République qui  engraisse  parce qu’ils ont tué les populations congolaises. Qu’est-ce que la CPI attend pour  s’en savoir ? Est-elle compétente ou pas ?  Les Etats libres épris de paix et de justice ne peuvent-ils pas mettre sur pied un tribunal spécial à l’instant  celui de Sénégal, qui a jugé Hussein Habré étant du donné que les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles ? 
Les crimes commis à Béni s’apparentent à ceux commis sur les populations Hutu du Rwanda, dans ces territoires conquis par les INKOTANYI au début de leur invasion au Rwanda. (INKOTAYI est le nom de la branche armée du FPR devenue APR) après la conquête du pouvoir  par l’Armée patriotique Ruandaise. 
Le modus opérandi des tueurs de Béni étant le même que celui des Inkotanyi, c’est-à-dire l’usage de l’arme blanche comme la machette, la hache, la pointe de la houe, on peut penser que les auteurs et commanditaires de ces massacres soient une régénérescence des Inkotanyi d’autant plus que, comme nous avons signalé  plus  haut, les éléments CNDP issus du FPR ont été essaimés dans la contrée et des personnes inconnues en provenance de Masisi, de Goma et de Rutshuru. Même le Gouverneur de la province était  en émoi face à l’ampleur de ce mouvement de masse.
 Aucune calamité n’avait  frappé ces contrées,  pourquoi alors ce genre de  déplacement massif?. Et comme ces migrants jouissent de l’impunité, ils avaient continué à tuer sans que personne ne les identifient 
Le Gouvernement Central de la RD Congo ne  cessera pas de parler des ADF à cause des vélléités hégémoniques des populations rwandophones  visant des nouveilles terres.  Nous ne donnons pas un seul instant que d’autres congolais pourraient encore perdre leurs vies dans cette partie du pays.

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